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Critique Ciné : The Dark Night Rises, gradation émotionnelle...

Publié le 25 juillet 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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The Dark Knight Rises // De Christopher Nolan. Avec Christian Bale, Anne Hathaway, Tom Hardy, Marion Cotillard et Morgan Freeman.


Cette année, la saga de Nolan sur le grand Batman s'achèvera dans le sang, malheureusement. En effet, les terribles événements de Aurora dans le Colorado resteront bien plus dans l'histoire que la qualité indéniable de ce film. Ensuite il fallait voir sur Nolan pouvait faire mieux que The Dark Knight, l'opus précédent. Il avait placé la barre tellement haute qu'il était difficile de faire mieux. Sur certains aspects, il est prévenu à le surpasser, mais pas sur d'autres. En tout cas, ce n'est pas une déception. Loin de là. Dans un premier temps parce que c'est le film de super héros le plus émouvant que l'histoire du cinéma ait pu connaître. J'ai du passer une bonne heure entière les yeux mouillés d'émotions. C'est beau, c'est percutant, c'est étincelant et cela prend aux tripes. On a envie de crier "Allez Batman" en plein milieu de la séance, mais on se retient.
Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane…
Attention, quelques spoilers peuvent se glisser dans la suite, Petit à petit le film installé son histoire. Le début sert à expliquer la déchéance de Bruce Wayne et son repliement sur soit, un peu à la Howard Hughes finalement (il y a une référence faite dans un dialogue du film). Ce première tiers, qui permet aux autres personnages d'évoluer parvient à donner un vrai coup de fouet au spectateur qui se retrouver nez à nez face au destin d'un homme qu'il a adulé mais qui ne semble plus avoir la force de se battre. Ce spectacle permet d'introduire Catwoman incarnée par l'excellente Anne Hathaway qui est la révélation de ce The Dark Knight Rises. Cette version de Catwoman était encore plus excitante que celle de Burton (et Dieu sait que je la portais aux nues). Le film fonctionne très bien sans Bane (qui fait des apparitions furtives et prépare son plan). En parallèle on nous introduit un policier, l'incarnation humaine du héros et reflet de Bruce Wayne et sa réussite. Joseph Gordon Levitt était convainquant lui aussi.
D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé le côté bravoure de ce personnage. Il y a aussi notre très chère riche jeune femme incarnée par Marion Cotillard. Je sais que sa prestation dans ce film divise beaucoup et notamment une scène, peu importe, j'ai beaucoup aimé. Elle a cette classe française couplée à un charme indéniable. Tout ce qu'elle touche se transforme en or à mes yeux. Ou presque (remarquez son rôle dans Taxi avait beau être moyen, sa prestation était convaincante). Le second tiers du film permet de faire la transition. On a le retour de Batman (mais la nation ne l'aime pas encore totalement). Catwoman reste un intérêt non négligeable mais va petit à petit laisser place à Bane. Bane est un personnage puissant mais surtout pour sa force de parole. Il a également le sens du dialogue. Je pense que personne ne pourra nier le fait que son fameux discours appelant à la Révolution était excellent.
On retrouve un Nolan engagé, comme dans le précédent volet (et accessoirement Begins). La force des dialogues c'est aussi cette émotion qui ressort de ceux ci. Ils sont soignés, parfois même un peu trop ce qui pourrait porter préjudice au film pour certains. Mais pas moi. Le derniers tiers du film se concentre sur l'action et la mise en quarantaine de Gotham. Un grand moment de cinéma d'action qui reprend les rudiments du genre. Parfois même les poncifs ce qui arrive à rendre le film demi prévisible (mais peu importe, c'est criant et Nolan a tenté de donner une pointe de réalisme à son récit tout simplement en réunissant l'espoir des innocents au combat de Bruce dans cette terrible prison. De cette fin je retiens évidemment les effets spéciaux qui sont au top mais cela ne vaut pas (il faut le reconnaitre) ceux de The Avengers pour parler à armes égales. Finalement on ne peut pas reprocher grand chose au film, teinté de genres multiples (comédie, action, policier, dramatique, romantisme), d'un joli twist final et d'une Reinchbach Fall logique mais permettant un beau clin d'oeil. Peut être que le reproche est le côté prévisible ?
Note : 9.5/10. En bref, difficile de dire que Nolan n'a pas fait ici du très grand cinéma.


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