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Ce que le Joker dans Batman peut vous apprendre sur l’art de raconter des histoires

Publié le 27 juillet 2012 par Virtuosemarket @virtuosemarket

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Avant d’aller voir le nouveau Batman, The Dark Knight Rises, j’ai rematé les deux premiers volets de la trilogie.

Particulièrement le second (The Dark Knight). Celui avec Health Ledger dans le rôle du Joker.

Fabuleux. Époustouflant !

Le Joker est un personnage fascinant.

On peut tirer de lui une véritable leçon sur l’art de raconter des histoires.

La voici :

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Le Joker, version « The Dark Knight »

Quand le Joker parle de ses cicatrices…

Le Joker interprété par Health Ledger porte d’horribles cicatrices de chaque côté de la bouche.

Dans The Dark Knight, il raconte deux fois d’où lui viennent ces cicatrices… et donnent à chaque fois une version différente.

Tenez, je vous les recopie.

Voici celle qu’il raconte à un gangster :

« Tu veux savoir d’où viennent ces cicatrices ? Mon père était un ivrogne… et un sadique ! Et un soir, alors qu’il est plus toc toc que d’habitude, maman chope le couteau de cuisine pour se défendre. Il n’apprécie pas. Il n’apprécie pas du tout. Ensuite… moi regardant, il lui enfonce le couteau dans un immense éclat de rire. Et il se tourne vers moi et il dit « Pourquoi cet air si sérieux ? ». Il s’approche avec sa lame. « Pourquoi cet air si sérieux ? ». Il m’enfonce la lame dans la bouche ! « Il faut mettre un petit sourire sur ce visage ! ». Et… pourquoi cet air si sérieux ? »

Et ici, celle qu’il raconte à l’ex petite amie de Batman :

« Dans le temps, j’avais une femme qui était magnifique, comme toi. Qui me disait que je ne devrais pas m’inquiéter autant… que je devrais sourire plus. Elle était accro aux jeux et elle s’est faite piéger par des requins. Un jour, ils lui ont lacéré le visage. On avait pas le fric pour la soigner. Elle l’a pas supportée… mais je voulais juste revoir son sourire. Je voulais juste qu’elle sache que je me fichais des cicatrices. Alors, je me suis collé un rasoir dans la bouche et… regarde ce que je me suis fait. Et tu sais… je lui ai donné l’envie de vomir. Et elle s’est envolée… Mais maintenant je vois le bon coté. Maintenant je peux sourire en permanence. »

Pourquoi je vous cite le Joker, et que peut-il vous apprendre sur l’art de raconter des histoires ?

C’est simple :

Voici le secret pour raconter des histoires qui font mouchent à tous les coups

Pourquoi le Joker raconte-t-il deux histoires différentes ? Simplement parce qu’il s’adresse à deux personnes différentes.

Mettons-nous un instant à la place du Joker…

Quel est son objectif ? Pourquoi raconte-il ses histoires ?

Pour une seule raison : faire peur !

Et la meilleure façon pour donner un maximum d’impact à ses histoires, c’est de les adapter selon les personnes à qui il les raconte.

Regardez :

Lorsqu’il la raconte à un gangster, il explique que son père était alcoolique et violent.

Pourquoi ? Parce qu’il sait que la plupart de ceux qui tombent dans le grand banditisme ont souvent eu une enfance chaotique. Avec un père violent, alcoolique, et effrayant.

Même si le gangster en question semble n’avoir peur de rien, il est probable que l’image effrayante de son paternel continue de le hanter. De le terrifier.

Et le Joker en joue en racontant l’histoire de son propre père. Renvoyant ainsi inconsciemment aux terreurs enfouies du gangster. Celles de son enfance.

Et pour la version qu’il raconte à l’ex petite amie de Batman ?

C’est simple :

Le Joker sait que les femmes donnent une grande importante à l’amour. Nombreuses considèrent l’amour comme LA chose la plus importante et la belle au monde.

En expliquant comment il s’est entaillé la bouche par amour, le Joker fait un amalgame effrayant entre amour et folie.

Ce qui rend son histoire d’autant plus terrifiante. Surtout aux yeux d’une femme amoureuse.

Vous voyez où je veux en venir ?

Adaptez votre argumentaire à votre cible

Vous, vous ne cherchez bien évidemment pas à faire peur quand vous racontez une histoire. Ou quand vous écrivez un argumentaire de vente, ou un article de blog.

Mais l’idée reste la même :

Si vous voulez provoquer une réaction (un clic, un achat, une émotion), vous devez adapter votre argumentaire à votre cible.

Vous devez utiliser des mots qui lui parlent. Des mots qui la touchent. Des mots qui la font agir.

Le Joker l’a parfaitement compris. Il identifie les peurs profondes de ses cibles, et les utilisent pour leur inventer à chacune une histoire sur mesure. Une histoire qui les terrifie.

La prochaine fois que vous raconterez une histoire ou écrirez un argumentaire, repensez au Joker, et posez-vous ces trois questions :

1. Qui est exactement ma cible ?


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