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A.C.A.B de Stefano Sollima

Par Catherine93

Ce ne sont ni des anges ni des démons, mais simplement des individus écrasés de mépris par le gouvernement et par des franges entières de la population abandonnées à la violence de l'ultracapitalisme. Ce sont des CRS qui tentent de maintenir l'ordre, du moins un semblant d'ordre et pour cela, tous les moyens ou presque sont bons. Les "tifosi" les plus ultra ne vivent que de violence, ne veulent qu'une chose: en découdre. La misère morale et sociale est absolument partout. Les CRS la connaissent aussi intimement: l'un, le plus dur, qui a pour nom Cobra, vit dans ces cités qui partent à la dérive. Il est le leader impitoyable de la "squadra", le plus vindicatif, celui qui ne lâche rien mais lâche les coups sans aucun remords. Ses potes subissent, tout comme lui, les dommages collatéraux de cette guerre sans concession contre des individus toujours plus violents: un couple qui divorce et c'est Negro qui hurle à l'injustice devant le Parlement, qui se voit privé de la garde de sa fille. Le fils de Mazinga, lui, fréquente assidûment des néo-nazis tandis qu'Adriano ne peut empêcher l'expulsion de sa mère d'un logement réservé à d'autres, condamnée à vivre comme celles et ceux que son fils poursuit au nom de l'Etat.

C'est un film âpre et sans concession, ni pro-flics ni anti-flics. Dans cette "squadra", on fraternise car seul cet esprit de corps fait sens aux yeux de tous et aux yeux de Cobra en particulier qui n'a pas de famille. A.C.A.B ne cache rien des moeurs extrêmement violentes des C.R.S.

Un très bon film réaliste.


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