Magazine Séries

Critique Ciné : Babycall, Noomi Rapace en mère désabusée...

Publié le 29 juillet 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

20067633.jpg

Babycall // De Pal Sletaune. Avec Noomi Rapace, Kristoffer Joner et Vetle Qvenild Werring.


Depuis Millenium, Noomi Rapace est l'actrice norvégienne à suivre. On a pu l'apercevoir récemment dans Prometheus, le film de Ridley Scott. Je me suis donc lancé dans Babycall, un thriller norvégien et plutôt correct. L'ambiance est particulièrement froide, oppressante te triste. Mais bien gérée du début à la fin. Il me faut vous prévenir, je regardez surtout pas Babycall si vous êtes en dépression. Il pourrait vous faire beaucoup de mal. Si le scénario n'est pas spécialement la meilleure chose qui peut ressortir de Babycall, finalement la prestation de Noomi Rapace en mère perdue et proche de la paranoïa est excellente. C'est la seule chose que l'on peut retenir de ce film, ainsi que l'atmosphère. Elle n'est pas unique si l'on connait un peu le cinéma norvégien, mais elle permet de changer d'air. On voit souvent des films avec les mêmes décors, les mêmes typologiques de personnages. Babycall est différent.
Anna fuit son ex-mari violent, avec son fils de 8 ans, Anders. Ils emménagent à une adresse tenue secrète. Terrifiée à l’idée que son ex-mari ne les retrouve, Anna achète un babyphone pour être sûre qu’Anders soit en sécurité pendant son sommeil. Mais d’étranges bruits, provenant d’un autre appartement viennent parasiter le babyphone. Anna croit entendre les cris d’un enfant...
Le point de départ de Babycall est assez classique, mais ce sont les divers twists et rebondissements qui nous amènent vers la conclusion. Le tout aurait pu être un peu moins prévisible mais globalement, je ne suis pas déçu. Je trouve que c'est un petit thriller honorable qui repose surtout sur une actrice et un personnage, Anna. Cette dernière est paranoïaque et le sait plus dans quel monde elle vit. Petit à petit elle arrive à nous emporter dans sa folie. On ne sait plus qu'est ce qui est vrai, et ce qui est faux (je repense notamment à l'histoire du lac). Evidemment, le tout aurait pu être un peu mieux organisé et alors on aura pu plonger dans un thriller paranoïaque encore plus prenant. Je pense que l'erreur principal de Babycall est de ne pas avoir voulu trop en faire. Alors qu'utiliser en plein cette atmosphère aurait pu être la meilleure des idées. Du coup, le film est classique, moins inspiré que prévu.
Pal Sletaune sait ce qu'il veut et cela se ressent. On a voulu donner du cachet à son film en évitant d'être nerveux. Il voulait que l'on pénètre le film de façon calme et confiant. Cela fonctionne de ce point de vue là. Sans trop abuser de la musique (la bande son reste décevante, trop proche de ce que l'on peut entendre dans des films américains du même genre, sûrement pour coller à un côté mainstream) certaines scènes sont donc plus poignantes que d'autres. Les relations qui se dessine entre les personnages, et l'histoire qui se tisse parviennent à tenir la route malgré quelques ficelles décevantes. Babycall est donc une semi déception. D'un côté il y a du très bon (Noomi Rapace, l'ambiance) et de l'autre des choses pas très bien foutues (la musique, le scénario).
Note : 5/10. En bref, un thriller froid et oppressant réussi pour la prestation de Noomi Rapace. Le reste manque malheureusement d'originalité.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines