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BLUE BLOODS : Secondes pensées

Publié le 30 juillet 2012 par Hellknight @HellKNIGHT2010

Seconde note consacrée à BLUE BLOODS, ayant eu l’occasion de terminer toute la saison 1. Cette courte note insistera plus sur la dimension politique de la série.

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A Droite toute, du spectre politique :  Nouvelle série policière qui a déjà eu 2 saisons et 44 épisodes, est l’oeuvre d’un duo de scénaristes et producteurs ayant participé à la série The Sopranos. Si les deux séries peuvent sembler à l’opposé l’une de l’autre, des ponts peuvent être trouvés entre les 2 séries, des points communs se trouvent qui expliquent que ce duo a pu passer de l’une à l’autre. Dans les 2 séries en effet, on a la présentation de tout un clan familial, et dans les 2, on défend des valeurs traditionnelles profondément ancrées en Amérique et à Droite. Car oui, les séries sont plus qu’un simple divertissement, elles reflètent parfois certaines valeurs selon la chaîne américaine ou française qui les diffuse, et cette diffusion de valeurs est d’autant plus pernicieuse lorsqu’elle ne se présente pas comme telle. Ainsi, BLUE BLOODS est une série profondément de Droite, mais j’étais loin de m’imaginer à quel point en ayant commencé la série. Un positionnement qui ne dit pas son nom, et qui peut même être génant ou dérangeant à la longue. Ainsi, les épisodes sont surtout articulés autour de Danny, l’ainé de la famille Reagan, inspecteur de police. Un flic en apparence respectable, qui tente de faire son métier du mieux possible, et a à coeur de résoudre les enquêtes sur lesquelles il travaille. Mais certains épisodes vont le mettre dans des situations délicates, et le vernis se fendille : Danny est capable d’avoir un comportement borderline très limite durant ses enquêtes. Combien de fois bouscule-t-il les personnes arrêtées et interrogées, étant à la limite de leur taper dessus ! Si Horatio Caine (de la série CSI Miami) adoptait la même attittude verbalement, même lui n’allait pas aussi loin. En fait, un autre exemple d’un tel comportement policier, très brutal, se trouvait dans The Shield, avec le personnage de Vic McKay. Mais lui, on sait dès le départ que c’est un flic ripoux, pour qui seules ces méthodes permettent en fait d’aboutir à des résultats, et qui n’est pas censé représenter le corps policier. Alors bien sûr, pour dédouaner et le personnage, et le spectateur qui approuverait de telles méthodes, les personnages sont des ‘pourris’ qui le méritent. Un autre exemple que je citerai sera celui d’un violeur en série. Celui-ci est relâché, et comme c’est un pourri irrécupérable, il va vouloir recommencer à violer et tuer. Il s’en prendra à l’assistante du Procureur Erin Reagan-Boyle, la fille de Frank, qui sera pas loin de se faire violer, donc. Elle sera sauvée in extremis, par son père, le Commissionner Frank Reagan, qui l’abattra sans aucune autre forme de procès d’une balle dans la tête. Inutile de l’arrêter, de le faire passer en jugement pour le remettre en prison. Un tel pourri qui semble irrécupérable, on l’abat. Il le méritait de toute façon. Lorsque ce même Frank est victime d’une fusillade et hospitalisé, toute la famille est à son chevet, le veillant. Le patriarche, Henry Reagan, ancien policier à la retraite, a amené une arme. Lorsqu’on lui fait la remarque, il répondra simplement que c’est pour veiller sur son fils, empêcher une nouvelle tentative d’assassinat. Puis on en restera là : la série ne présente pas de débat sur des choses qui sont acquises. Et si les situations justifient la plupart du temps les décisions prises, il n’en reste pas moins que ces moments dans la série sont parfois génants, et témoignent réellement d’un positionnement politique très clair de celle-ci. Souvent, les Reagan se comportent en véritable clan familial à la limite mafieux : on imagine sans mal par exemple Frank absoudre de ses '”péchés” et son comportement son fils Danny, évoqué plus haut. Lorsqu’un prêtre est amené à quitter le quartier où il exerce et est exilé à cause des soi-disants dires d’une femme mentalement instable qui l’accuse d’un comportement inapproprié, il n’hésitera pas à user de son influence pour empêcher cela. Si dans The Sopranos, ce type de comportement, d’attitudes passait parce qu’on savait avoir affaire à des mafieux, c’est plus dérangeant chez les Reagan qui semblent être des parangons de vertus : une famille bien sous tous rapports. Les quelques scènes mettant en scènes les petits enfants du clan présentent des bambins trop parfaits et lisses pour être honnêtes, et on est vraiment proches à l’occasion de 7th Heaven (7 à la maison, en VF), série extrêmement conservatrice elle aussi.

Donc, BLUE BLOODS n’est pas simplement une énième série policière : elle présente un côté très génant et dérangeant par les idées de Droite qu’elle véhicule mine de rien tout au long de ses épisodes. Elle prend en quelque sorte la suite de CSI Miami, pas mal critiquée par certains sériephiles pour les mêmes raisons.


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