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On est tous des abîmés du cerveau

Publié le 03 août 2012 par Janosizoltan

BIFFF - Ultra GonzoJe rentre tard, je me couche sur le divan, je viens de passer une soirée excessive. La troll ne fait plus son effet. L’instant d’avant était festif, c’est vrai. Voir une femme-louve enfermée dans la cave d’une famille sado maso, c’est festif. Voir un mec au sol pendant deux heures avec une tige de métal plantée dans le cerveau, c’est festif aussi.

Qu’on me traite de salaud ! J’aime ça. Je n’étais pas le seul. Des cris sourds, des clap clap dans les mains, des sourires méchants, des voyeurs. La concentration touche un profond désir sexuel groupé. L’érosion du temps fait croire à un apaisement. Puis on rigole, on se tue à imaginer la suite. L’homme est toujours au sol. Tandis que le médiocre l’emporte chez les S/M, version Petite Maison dans la Prairie.

Le voyeur, ce salaud. On l’a trouvé. Une indication suffisante pour faire avancer l’intrigue. Une vue étrange d’une société médiatico-consommée. Presque réduite à l’objection des sens. Une tige dans le crâne, et voilà l’incapacité d’agir qui se dévoile. Les médecins décomposés sourient aux caméras. La sauvage attachée au mur, elle, ne rigole pas. Elle n’a pas d’humour non plus.

Encore des gémissements. Derrière moi cette fois. Un mec au téléphone, tout droit sorti d’un mauvais Hooker. Il dit qu’il s’emmerde. Il ne comprend rien à ce qui lui arrive. Moi non plus, note.

On détache ce maudit crâne, la tige y reste. Le type aussi. On pleure en silence. Fini le sexe, fini les pubs. Back to reality. Cette maison perdue dans les collines révèle ses secrets. Pas une fille sauvage, mais toute une famille de malades. L’impuissance fait des ravages. Une vision stupide Amich où la délicatesse de la bite se frotte à la Bible, un dimanche saint.

Alex de la Iglesia questionne magistralement les journalistes-voyeurs, des pervers abîmés du cerveau, bien plus que le héros au sol. Les banques et tout le système capitaliste y passent.

Lucky McKee refoule sa perversité dans un débat non-philosophique totalement inutile. Ce sera sa seule fois sur grand écran. Heureusement pour nous. Je me suis fait excessivement mal.

Les « Serge ta gueule » me plaisent. Les absences de son font croire au pire. C’est souvent le cas. C’est extrême et bobo. Ces bobos-là n’ont pas connu le Passage 44. Je les découvre à Tour et Taxis. Trop hype, trop genre. Je ne les verrais jamais avec un zodiac sur la tête d’ailleurs.

Le BIFFF fête sa 30e, la Troll à 2,40€, le film à 9€ et l’abonnement à 200€. Excessif aussi. Reste les toilettes à 50 cents. Comme la bière il y a 20 ans.Articles similaires:

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