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La Syrie contre les Jeux Olympiques

Publié le 07 août 2012 par Juan
La Syrie contre les Jeux Olympiques La situation s'aggrave, évidemment. Un premier ministre fantôche, nommé trop récemment pour être un pilier, vient de fuir le régime, pour se réfugier chez le propriétaire du PSG - le Qatar.
A Londres, on empile les médailles et on célèbre les athlètes. Cinq dépêches médiatiques sur 6 y sont consacrées.  On nous parle de l'équipe de France féminine de football qui échoue en demi-finale contre les Japonaises; du lutteur Noumonvi « qui manque encore une fois le bronze » (Le Monde); du « meilleur sprinteur français » qui « va enfin frôler la piste du Stade Olympique » (Le Nouvel Obs).
Sans rire ni honte.
L'armée syrienne va envahir Alep. C'est son dernier coup. Elle n'a plus rien à perdre. Si Alep tombe, le régime s'effondre. Assad prétend qu'il est victime de jidhadistes. Des blogs complotistes d'extrême droite tentent aussi de propager l'idée que la déstabilisation du régime du boucher el Assad est l'oeuvre d'un grand complot américain et forcément sioniste.
Il faut malheureusement lire ce que déclament Thierry Meyssant  qui dénonce la « domination sioniste »  ou même Nation Presse Infos, l'un des sites frontistes, qui fustige une manoeuvre islamiste.
La couverture médiatique du conflit surplace est quasiment impossible.
En France, les autorités misent sur le soutien humanitaire, à défaut d'une action de l'ONU qui ne vient pas. Laurent Fabius est attendu à la frontière jordanienne le 15 août. Mais l'Elysée a également annoncé « le déploiement d'un groupement médico-chirurgical militaire français et l'envoi immédiat d'une équipe médicale à la frontière jordano-syrienne.» L'objectif est de participer au soutien aux centaines de milliers de réfugiés dans les pays voisins de la Syrie « dont 120 000 enregistrés par le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies auxquels s'ajoute plus d'un million de personnes déplacées dans ce pays », expliquait-on à l'Elysée.
Militairement, la Syrie n'est pas le désert libyen.  La Turquie voisine, membre de l'OTAN, n'ose pas déclencher un réel affrontement. En juin dernier, un avion de combat F-4 turc a pourtant été abattu à la frontière par le système de défense aérien syrien, sans réaction autre qu'une indignation polie et très diplomatique.
« Nous utiliserons nos bonnes relations avec les deux pays pour résoudre ce problème » avait commenté un porte-parole turc. « La colère de la Turquie est aussi forte que son amitié est précieuse » avait ajouté le premier ministre Erdogan.
Sans plus.


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