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Du baby-boom au papy-krach, zoom sur une génération désenchantée

Par Nada @nada

En1973, après des années de croissance, de consommation et de relative facilité, le premier choc pétrolier marque la fin de l’insouciance de ce qu’on a appelé les 30 glorieuses. De cette crise les Sex Pistols en ont fait d’ailleurs un tube, le très controversé God save the queen… no future sorti en 1977. Trente-cinq ans plus tard que reste-t-il de ces idéaux ?

Cali, c'est quand le bonheur Génération Y génération désenchantée

Je crois que pour les gens de ma génération, la fameuse Génération Y (ILS aiment ça, nous ranger dans des cases), les années 70 symbolisaient une liberté (fantasmée ?) aujourd’hui disparue.

  • Quand nos parents claquaient la porte au nez de leurs employeurs abusifs, certains de retrouver un travail rapidement, nous devons subir et accepter n’importe quoi, par peur du chômage et de la misère.
  • Quand nos parents accédaient à des postes haut placés sans avoir les diplômes nécessaires, nous devons au contraire nous contenter de job sous qualifiés en rapport à nos années d’études.
  • Alors qu’eux profitaient d’une mobilité sociale ascendante, nous avons déjà beaucoup de mal à nous maintenir à leur niveau.

J’ai l’image de mes parents, à 30 ans, comme étant stables et installés : un emploi fixe, une maison, deux enfants ; bref, une vie déjà construite. A l’inverse moi qui suis à l’aube de mes 30 ans, je me considère comme une adulescente (encore une notion dont les journalistes raffolent) : une carrière professionnelle entre deux, un appartement qui ne m’appartient pas, … des enfants ? Non, des chats !

En fait je crois que l’on vit dans un monde de déglingos. Certes nos grands-parents ont connu la grande guerre, mais nous en connaissons milles. De nos jours les conflits armés sont permanents et nous ne sommes jamais à l’abris d’un incident diplomatique ou d’une attaque terroriste.

  • Chômage.
  • Gel des salaires.
  • Loyers hors de prix.
  • Accès à la propriété de plus en plus rare.
  • Heures sup’ non rémunérées.
  • Horaires de travail en décalé, pas peu compatibles avec une vie de famille.
  • Divorces à tout va.
  • Sida.
  • Cancer.
  • Trafics en tous genres.

Du baby boom au papy krach, il n’y a qu’une génération. Une génération inquiète, à l’avenir incertain, qui entre deux achats (car la surconsommation lobotomise l’individu) réalise combien il sera difficile pour elle de se maintenir au niveau. Une génération désenchantée, mais qui lutte pour sa survie et celle de ses enfants ! Parce que la Génération Y, c’est aussi celle de l’écologie, de l’anticapitalisme et du bien-être avant tout. C’est celle qui a vu ses parents travailler dur toute leur vie pour subir de plein fouet la récession quand ils pensaient pouvoir profiter de leur retraite… et c’est peut-être par elle que viendra le changement !

Pour aller plus loin :
Génération désenchantée : le monde des trentenaires, Bernadette Bawin-Legros, 16,50€ chez Payot.
La génération Y par elle-même : quand les 18-30 ans réinventent la vie, Myriam Levain et Julia Tissier, 21€ chez Bourin éditeur.


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