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Les dix secrets de usain bolt, roi du sprint

Publié le 16 août 2012 par Abelcarballinho @FrancofoliesFLE

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Dimanche, alors qu’on le disait un peu blessé et contesté, Usain Bolt a remporté le 100 m en 9’’63, devant des concurrents valeureux mais contraints de constater l’évidence. Le double champion olympique reste l’homme le plus rapide du monde.
Voici de quoi appréhender un peu mieux le double champion olympique du 100 m.

1

Il a une jambe plus courte que l’autre

C’est bien connu : le style de Bolt est vraiment atypique, différent des précédentes vedettes du sprint. Un type d’1,95 m, le buste tendu et la tête droite quand il court. Cette posture lui a valu de sérieux problèmes de dos, qui ont provoqué un déséquilibre de son bassin.

Résultat, comme l’explique l’Equipe mag dans son excellent numéro de samedi qui lui est consacré : la jambe droite de Bolt est plus courte que la gauche d’environ un centimètre et demi. Ça fait bien marrer « Bolt l’éclair » :

« Ça complique un peu la tâche dans les virages. »

2

Il passe ses soirées à jouer aux dominos...

On pense souvent qu’Usain Bolt passe sa vie à sortir, à picoler et à danser. En fait, en période de compétition (extrêmement longue à ce niveau-là), comme tous les champions, son hygiène de vie est impeccable.

Dans sa grande maison de Kingston, il accueille ses potes et ses camarades d’entraînement et il joue aux dominos jusque tard dans la nuit.

Autre passion : les jeux vidéo. Dans GQ, Gaël Leiblang, réalisateur du documentaire diffusé par France 2 qui suivait sa préparation aux championnats du monde :

« La PlayStation 3, c’est vraiment son monde. C’est une passion qu’il a depuis très jeune. Les entraîneurs, quand il avait 14 ou 15 ans, allaient le chercher aux salles d’arcades dans le nord de l’île. Le jeu vidéo lui permet de s’évader. Il est dans sa bulle.

Il n’a pas été rare pendant le tournage de le voir jouer quatre ou six heures de suite, au jeu de fight Marvel avec Hulk par exemple. Il adore aussi le foot. Avec Yohan Blake, il joue à Fifa avant les compétitions ! »


3

... et il bosse plus qu’on ne le croit

Et la journée, il travaille dur. Dans le docu de France 2 , son père :

« J’ai assisté une fois à un entraînement et ce jour-là, j’ai souffert. Il vomissait, il avait l’air stressé. Je lui ai dit : “ Fiston, je ne savais pas que c’était aussi dur. C’est trop dur de le voir s’entraîner.” C’était vraiment éprouvant comme entraînement. »

Après l’entraînement, par contre, Bolt aime bien se la couler douce. A la maison, c’est un pote, engagé comme homme à tout faire, qui s’occupe des tâches quotidiennes. C’est de la faute de sa maman qui s’est trop bien occupée de lui, dit-il, et aussi, parce qu’il se qualifie de fainéant.

4

Il voulait être joueur de cricket professionnel

Enfant – comme son coéquipier Yohan Blake – Usain Bolt ne rêvait pas de devenir sprinteur mais joueur de cricket professionnel, sport très populaire en Jamaïque. Prometteur, lui et ses copains imitaient les stars pakistanaises et indiennes, criant « mushu mushu » comme elles (ce qu’ils pensaient entendre).

Bolt adore le batteur indien Sachin Tendulkar.

Dans sa région natale, au nord-ouest du pays, ses copains et lui coupaient en deux des tiges de bananiers pour faire des piquets et utilisaient des branches de cocotier en guise de battes. Pour autant, il ne faut pas croire que Bolt vient d’un milieu très pauvre. Il n’a jamais manqué de rien, assure-t-il.

5

Il a été diagnostiqué hyperactif

Le petit Bolt était du genre à faire des bêtises tout le temps, à ne jamais rester assis à table, à remuer sans cesse. Son père, gérant de l’épicerie locale, le corrigeait parfois à coups de ceinture - « Partout sauf au visage. C’est la coutume en Jamaïque. Mais ça ne m’est pas arrivé si souvent que ça », dit Bolt dans L’Equipe mag.

A bout de nerfs, ses parents finissent par consulter un médecin. Son père raconte :

« Je croyais qu’il était malade ! Le docteur nous a juste dit : “ Il est hyperactif, votre fils. Il n’y a pas de traitement !” On devait le laisser agir mais quand même le surveiller afin qu’il ne se blesse pas. »



6

Il a assisté à l’accident qui a tué son grand-père

Dans L’Equipe mag, Bolt raconte un moment dur de son enfance, quand il avait 9 ans :

« Mon grand-père est mort sous mes yeux. On avait une cuisine extérieure et le sol était humide. Il a glissé. Son crâne a heurté la porte. Il a fallu courir chez les voisins pour chercher du secours. Trop tard.

C’est étrange, je n’ai pas ressenti de panique ou un sentiment de cet ordre. Je crois que je ne réalisais pas. Je n’ai mesuré la portée de l’événement que quelques jours plus tard, lors des funérailles. Mes tantes et ma mère pleuraient leur père. Là, ça m’a remué. »


7

Usain Bolt est d’une précocité exceptionnelle

Quand Bolt a commencé à ses premières perfs au plus haut niveau, inévitablement (classique dans le sprint), certains ont commencé à dire : « Et s’il était dopé ? » Ses défenseurs leur ont immédiatement opposé, en plus de l’absence de preuves, son incroyable précocité.

A 15 ans déjà, le Jamaïcain est surclassé et participe aux championnats du monde junior. Il remporte le 200 m, devenant à 15 ans et 332 jours le plus jeune champion du monde de l’histoire. C’est là que son surnom de « Bolt l’éclair » naît, là aussi que, pour la première fois, il mime un salut militaire face au public et se rend compte que son excentricité peut plaire.



8

Il a déjà complètement raté des JO

Ne croyez pas que l’histoire entre Bolt et les JO est parfaitement idyllique. Certes, il a connu un triomphe à Pékin et ça commence très très bien à Londres. Mais il était déjà là à Athènes, en 2004, et ça s’est moins bien passé.

Il avait tout juste 17 ans et blessé juste avant la compétition, mal remis, assommé par la pression, il avait été éliminé sur 200 m dès le premier tour. C’est après cet échec qu’il décide de se tourner vers son entraîneur actuel, Glenn Mills.

9

Il a été détesté en Jamaïque

Après son échec aux Jeux d’Athènes, mis par la presse jamaïcaine sur le compte d’un manque d’entraînement et de trop nombreuses sorties, Bolt a subi l’opprobre. L’année suivante, aux Mondiaux d’Athènes, il s’arrête à mi-course, foudroyé par une douleur à la cuisse. On le traite de « poule mouillée ». Il est la honte du sprint jamaïcain.

Bolt raconte :

« Certains ont dit que j’avais eu peur, d’autres qu’on m’avait payé pour perdre. Plein de sales trucs sur moi qui m’ont dérangé.

Mais on apprend de ce genre d’expérience. Le sport, c’est un monde impitoyable. Particulièrement en Jamaïque : quand tu es au top, on t’attend au tournant. Les gens qui t’ont acclamé t’accablent vite. »

Sa mère témoigne qu’il « ne voulait plus sortir, restait cloîtré à la maison » :

« Il me répétait que je ne devrais pas regarder les infos ni acheter les journaux. Il voulait oublier ce qui s’était passé. J’ai vu mon enfant très triste. Il ne pleurait pas mais je le sentais blessé. »





10

Il voit « Hans le Guérisseur »

Pour limiter les souffrances que lui donnent son dos en compote, Usain Bolt voit un sorcier. Un docteur, en vérité, mais qui a ensorcelé ses patients qui ne veulent plus consulter personne d’autre.

Usain Bolt va plusieurs fois par an à Munich, dans le bureau de « Healing Hans » (Hans le Guérisseur), Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt. Le docteur, très connu en Allemagne, est censé avoir 70 ans (le 12 août) mais on lui en donnerait au moins 20 de moins. Sûrement est-il lui même passé sous le bistouri.

La liste de ses patients est une sorte de Who’s Who de l’entertainment : Cristiano Ronaldo, Bono, Bode Miller, Pavarotti, Michael Jordan, Andy Murray...et plusieurs adversaires de Bolt. Il s’occupe aussi de toute l’équipe du Bayern Münich depuis 1996. Et donc, d’Usain.

Ses méthodes laissent le reste de la profession perplexe. Lui parle d’homéopathie. Il est le roi des infiltrations, dit à ESPN (lire leur remarquable enquête, en anglais) en avoir pratiqué « bien plus d’un million ». Il revendique l’utilisation d ’Actovegin, un produit à base de sang de veau sous surveillance de l’Agence mondiale antidopage, interdit en France et en Amérique du Nord mais pas formellement interdit.

C’est Glenn Mills qui a présenté Bolt au docteur allemand. Le champion olympique avait 16 ans. A ESPN, Müller-Wohlfahrt raconte :

« Son entraîneur l’a amené ici pour demander si ça valait la peine qu’il l’entraîne. Il n’était pas sûr qu’il soit capable de s’entraîner très, très dur. J’ai dit : “S’il fait ça et ça comme exercices, c’est qu’il le peut”. Donc il a fait ces exercices et son succès est venu. Nous avons de très bons rapports, nous correspondons fréquemment. »

source.  rue89


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