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Mort à crédit

Publié le 17 août 2012 par Pralinerie @Pralinerie
Ceux qui me suivent savent combien cette lecture de Céline a pu être éprouvante. Lente. Pénible. Ecoeurante. Autant Voyage au bout de la nuit m'avait plu. Autant celui-ci a eu du mal à me séduire... avant les dernières pages. Pourquoi ?  Le style : ... !!! ! ... ! A force, ça fatigue. Et ça fatigue de plus en plus vite. Tant d'exaltation, cela m'épuise. Et puis l'argot. Les mots orduriers.  Et enfin le thème lui-même. Quel espoir dans cette autobiographie ? Ferdinand nous conte une enfance sordide, au milieu d'êtres médiocres. Il parle de pauvreté, de saleté, de promiscuité.  Mort à crédit Que ce soit passage Choiseul où il vit avec ses parents, au lycée anglais ou avec Courtial, la violence (verbale et physique) est toujours présente.  Et les scènes de sexe... Ecoeurantes aussi. Dégoûtantes (qui est un des mots favoris de l'auteur).  Et les repas, le rapport à la nourriture, le fait de vomir (régulier aussi dans ce texte) : toujours avec cette pointe répugnante. Sans compter le rapport à l'autre qui est souvent malsain. Et les scènes de fièvre et de délire qui font qu'ont perd brusquement le fil. Bref, cette lecture m'a mise mal à l'aise. Heureusement, Céline sait rire et plaisanter. Oui, oui, même au milieu de la crotte et dans le plus grand dénuement. Il fait du lecteur un voyeur. Sa littérature a un effet immédiat et presque physique : on partage les nausées de Ferdinand, ses chocs.  On apprécie autant que lui les figures folles et étonnantes de Courtial et de sa femme. On s'en moque gentiment.  Ouf, vous voyez, je n'en tire pas qu'un dégoût profond. Je retiens des caractères, un style qui, même s'il m'a déplu, m'a véritablement épatée. Et ce n'est pas si fréquent !

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