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"Haute fidélité" de Nick Hornby

Par Secriture @SEcriture

Merci 10-18 (concours 50 ans 10-18: 50 titres coups de cœur)

Rob, propriétaire d'une boutique de vinyles à Londres, vient de se faire plaquer par sa copine. A trente ans passés, il doit se rendre à l'évidence : s'il maîtrise sur le bout des doigts le répertoire de Bob Dylan, il n'a jamais rien compris aux femmes. Lui qui a toujours tout sacrifié sur l'autel du rock, serait-il passé à côté de l'essentiel ? Pour comprendre, ce sempiternel adolescent commence à faire la liste de ses amours passées... Depuis son premier flirt autour d'un bac à sable à cette nuit avec une chanteuse country, Rob dresse le chart de ses ruptures les plus déprimantes et une compilation désopilante des états d'âme de l'homme moderne.

Si je me débrouille pas trop mal avec les filles, ce n'est pas grâce aux vertus que je possède, mais grâce aux défauts qui me manquent.

La comparaison entre « Juliet, Naked » et « Haute fidélité » est inévitable. Les deux parlent de musique ; les deux abordent les rapports épineux hommes/femmes. Pourtant « Haute fidélité » n’est pas « Juliet, Naked ». Tout d’abord l’histoire n’est pas la même loin de là. Ici on parle d’un homme qui ne sait plus où sa vie le mène. Un homme perdu. Sa petite amie le quitte, que lui reste-t-il ? Là est toute la question. Au fil des pages, il se cherche lui-même, se trouve parfois dans son passé, pour mieux se perdre à nouveau. Dans une espèce de rythmique sans fin, Rob se noie dans les affres de l’amour. La musique, loin d’être un réconfort, n’est-elle pas plutôt un gouffre où mieux tomber ?

Les personnages sont vraiment attachants (bien que Rob soit parfois désespérant par son manque de compréhension de la gente féminine – sa question « c’était mieux avec lui ? » est un condensé de puérilité, de retard sexuel, et de niaiserie adolescente). En tous les cas, j’ai aimé suivre ce personnage au fil des chansons, au fil des sons et des notes de musique.

Laura est quant à elle, une femme plus sûre d’elle. Une femme qui en veut. Bref, elle mène sa vie, sa propre vie. Sans Rob est-ce vraiment possible ?

Les deux se quittent. Qui sera le plus fort ? Le plus faible ? Ce combat dure 315 pages. Ce combat, l’auteur a su le rendre intéressant, avec force rebondissements et humour british.

« Haute fidélité » n’est pas un simple roman d’amour, loin de là. « Haute fidélité » est un roman musical, un aperçu de la vie d’adultes consentants, un tableau londonien, un top des ruptures les plus dures à vivre... Le seul bémol est le manque de bande son à la lecture de ce roman. N’étant pas incollable en matière de musique, j’étais parfois perdue au milieu des noms de chansons et de groupes musicaux.

 
 
 
 


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