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Epargner autrement avec Simple (Bank)

Publié le 26 août 2012 par Patriceb @cestpasmonidee
Simple Pas à pas, Simple (Bank) dessine sa banque "pas comme les autres", qui s'enrichit constamment sans jamais perdre de vue son ambition absolue de simplifier la banque. Le dernier ajout en date s'appelle "Goals" ("objectifs") et il propose aux clients de l'établissement une nouvelle approche de l'épargne.
Comme il se doit avec Simple, le fonctionnement de "Goals" est quasi-trivial. L'utilisateur définit ses objectifs – qu'il s'agisse de se constituer une réserve d'argent ou d'économiser pour l'achat du prochain iPhone le jour de sa sortie – en indiquant le montant et l'échéance cibles et, le cas échéant, le "dépôt" initial. A partir de là, le service va, chaque matin, "retirer" une partie du "Safe-to-Spend™" (c'est-à-dire les fonds disponibles à la dépense) pour alimenter chacun des objectifs enregistrés. Par exemple, si je veux économiser 1000 USD pour réaliser un voyage dans 100 jours, mon solde disponible sera diminué de 10 USD chaque jour.
Le dispositif n'implique aucun mouvement "réel" d'argent, Simple n'offrant pas (encore ?) de compte d'épargne (en effet, son modèle repose, à ce jour, uniquement sur un compte courant associé à une carte de débit). La gestion des objectifs est donc uniquement basée sur des écritures "virtuelles" et le client peut, à tout moment, mettre le système "en pause" ou réaliser tous les transferts ponctuels qu'il souhaite entre son solde disponible et ses différents "Goals" (ou entre ceux-ci). Si des actions intempestives de ce genre compromettent leur faisabilité, Simple émettra une alerte et proposera de réajuster les cibles correspondantes.
Ecran Simple Goals
Les éléments constitutifs de "Goals" n'ont rien de nouveau : les virements automatiques sur un compte d'épargne existent depuis belle lurette et la création de "sous-comptes" assignés à des objectifs concrets, fixés par l'utilisateur, commencent à se répandre dans les banques traditionnelles. Mais ce qui fait la différence avec Simple est la mise en œuvre de l'ensemble, en particulier son intégration idéale avec le fameux "Safe-to-Spend™", qui trouve là une justification supplémentaire.
La réalisation n'est cependant pas sans défauts. Ainsi, l'absence d'un compte d'épargne rémunéré rendra certainement "Goals" peu attractif pour les clients qui souhaitent économiser des sommes importantes, sur des périodes longues. S'il s'agit là du prix à payer pour bénéficier de la flexibilité des transferts, il reste largement matière à améliorer cet aspect. Un autre regret que suscite l'annonce de Simple est que la nouvelle fonction ne semble pas être (pour l'instant ?) disponible dans son application mobile. Pour une startup qui se veut plus technologique que bancaire, une vraie stratégie "mobile first" serait pourtant bienvenue...
Quoi qu'il en soit et en dépit d'un rythme de développement qu'on aimerait plus soutenu, Simple continue à bousculer les habitudes du secteur. Et "Goals" démontre encore une fois que la transformation ne doit pas nécessairement être révolutionnaire pour avoir un impact : il n'est question ici que d'adopter une "perspective" des finances personnelles différente du modèle "universel" (aux États-Unis) de la carte de crédit. Au-delà de l'inspiration que peuvent constituer les idées innovantes de la startup, ce renversement d'approche de la banque mériterait d'être exploré par les acteurs "historiques".

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