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Fin d'été

Publié le 27 août 2012 par Gentlemanw

En regardant autour de soi, on ne voit que la plage, une dernière fois, à travers la vitre, à moins que cela ne soit une publicité sur le quai de ce métro parisien. Un dernier clin d'oeil vers les vagues, vers leur fraicheur, vers la vie insouciante de vacancier, le chemin nous mène vers une incertitude, un flou intérieur, un déphasage entre notre esprit et notre corps.

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Posé face à ce bureau, les mains sur un clavier, et pourtant rien de vivant dans les doigts, vous êtes encore sur la plage, ailleurs. Vous marchez dans le sable, la fraicheur du matin,  ce vent frais, votre robe blanche, longue, vos sandales à la main, vous humez la mer. C'est un vide si bon, que vous vous êtes poser cette question "pourquoi vivre vite ?".

Vous prenez le temps, vous progressez sur les monts de sable, s'affaissant sous votre corps, présent et absent à la fois, vous ne faites pas un effort, vous vous désolidarisez de ce "vous" si lourd, si énervé, si angoissé par les résultats, si accroché à vos emprunt pour ce nouvel appartement, si frustré par vos amours incertains. Vous aimeriez être libre de ce poids qui auto-génère des doutes et toujours plus de contraintes, d'agendas remplis de tout, de réunions, de compte-rendus, de processus invasifs.

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Vous marchez, l'oeil vers la plage, l'oeil vers les petits maisons glissées sous les pins. Ici on vit, différemment, sans richesse matérielle, mais avec un bonheur plus doux, poussé par ce vent léger. La météo choisit ses humeurs, vous vivez avec, et vous partagez avec les autres de l'amitié.

Vous ne partirez plus un jour, vous ne rentrerez plus.

Nylonement


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