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Swans - The Seer

Publié le 29 août 2012 par Toto
Swans - The Seer Il y a quelques fois des rencontres fortuites, improbables. On ne rentre pas chez Swans par hasard, sans y être auparavant invité, sous prétexte de sérieuses désillusions. Le maître de maison, Michael Gira, n'est pas de ceux qui mettent tout de suite à l'aise. En trente ans de carrière, on ne peut pas dire qu'il ait fait beaucoup de concessions. A l'image de la pochette de "The Seer", la musique de Swans montre d'emblée les crocs. Prière de laisser votre répertoire de blagues potaches au placard, ce n'est pas le genre d'endroits où les gens viennent se décontracter et rigoler entre potes. Non, un disque de Swans est une expérience à vivre, en solo de préférence. Il faut accepter d'y pénétrer car rien n'y est fait pour rassurer : des titres souvent interminables, certains de plus de trente minutes, peu de paroles, des rythmiques martiales à faire froid dans le dos, des motifs répétitifs aux lentes progressions, idéales pour la transe, etc. Bref, Michael Gira est l'anti Wayne Coyne, le leader des Flaming Lips. Impensable qu'il daigne vous recevoir avec le canon à confettis. Avec sa dégaine de cowboy sur le retour, il pourrait bien sortir des flingues, des vrais. Mais alors, que fais-je ici, perdu dans les dédales des 11 titres et quelques deux heures de "The Seer" ? Pourquoi diable n'ai-je pas fait demi tour à la moindre première semonce de batterie ? Le morceau inaugural, "Lunacy", dont le titre est martelé à de nombreuses reprises de manière inquiétante, était sensé me prévenir.
Swans - The Seer Oui, mais je ne suis un insatiable curieux, il a fallu que j'aille voir plus loin. Et plus loin, surtout sur le deuxième disque plus accueillant, il y a d'abord une jolie balade chantée par Karen O puis "Avatar", un titre qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Une fois la visite achevée, je ne suis pas sûr de vouloir y retourner tout de suite. Je tiens à ma santé mentale. Avec "Avatar", j'ai au moins un résumé à moindre frais de l'expérience ressentie. Swans demeure une formidable machine de guerre en dehors de tout formatage, qui a le mérite de vous nettoyer les oreilles. Et de temps à autre, ça fait du bien.

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