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Bon, et t’as vu quoi de bien à Rock en Seine ?

Publié le 29 août 2012 par Swann

De vous à moi, je ne voulais pas faire de report de ce Rock en Seine, cuvée 2012. Finalement on en a fait trois. Juste pour être ok avec nous-même et envers le Festival aussi. En fait, pas grand chose m’a fait vibrer. Presque rien. A la question, “qu’est ce que t’as vu de bien ce week-end?” il me faut trente-seconde à une minute de réflexion avant de répondre un “euh, les Black Keys…et…et“…et quoi d’autres ? Bah, c’est là que ça devient compliqué. A vrai dire, cette édition c’était un peu le vide intersidéral. Niveau programmation, entendons-nous, parce qu’à ce qu’il parait le festoch a battu des records de fréquentation. S’il restait des billets pour le vendredi, en revanche, le week-end affichait complet.

Pourtant, Rock en seine soufflait cette années ses 10 étés. Et dix ans, ça se fête. On s’attend donc à un birthday en grande pompe avec une pléiade de grosses pointures du rock. Sur ce coup-là, c’était rappé. Le choix des organisateurs s’est plutôt porté sur Placebo (le groupe un peu mort quand même depuis quelques années), Green Day (la caution grand public), The Black Keys (la caution bobos) pour ses trois têtes d’affiche. Même si on adore les BK, ils n’ont clairement pas l’étoffe d’une tête d’affiche au même prix qu’un Radiohead au BBK Festival, The Cure aux Eurocks ou Bob Dylan aux Vieilles Charrues (même s’il s’est chié dessus). Oui, cette année Pat et Dan explosent, mais il n’empêche que dans la discographie géniale du duo blues/rock, il n’y a que deux titres que n’importe quel mec dans la rue est capable de citer : Gold On The Ceiling et Lonely Boy. D’ailleurs, la plupart des festivaliers du samedi venus pour les Black Keys ne sont venus que pour le deuxième titre cité. C’est un peu pauvre. Et sinon, à part eux, c’était bien compliqué de retenir les noms de la programmation tellement rien ne sautait vraiment aux yeux.

J’ai dû d’ailleurs regarder trente fois par jour (et le jour même) le programme pour savoir ce que j’allais écouter. Et une fois le festival terminé, j’avais du mal à me souvenir ce que j’avais vu. Oui, bien entendu on retrouvait de bons groupes, mais pas de groupes de festivals. Stuck In The Sound, Beach House, Yeti Lane, The Shines, Mark Lanegan, Of Monsters and Men, Family Of Year, The Temper Trap etc, tous ces groupes géniaux, tu ne les écoutes pas dans des Festivals, mais dans des salles fermés histoire d’apprécier leurs musiques, leurs arrangements, leurs univers. Un groupe comme Sigur Ros, s’apprécie avec les oreilles et avec les yeux. Là, tu les trouves juste un peu chiants. Les jeunes groupes méconnus qui peuplent la programmation, même s’ils envoient du bois, n’attirent pas trop les foules. Aussi on se retrouve souvent sur des pelouses désertes ou une dizaine de Les festivaliers préfèrent donc leur binouze et les frites de chez Momo plutôt que d’écouter ce qu’il se joue à droite à gauche. Se pose alors la question de savoir quel est l’intérêt même d’un festival ? Si ce n’est de payer de sa bouffe hors de prix (5 euros les 4 chichis, 7 euros le kebbab…avec 0,50 centimes pour le supplément sauce), s’offrir des tee-shirts désignés par JCDC à 70 euros (RES c’est le festival des bobos rappelles-toi), des concerts moyens avec un son médiocre et voir des groupes qui font le minimum syndical ? Mais, ça c’est un autre débat…


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