Louis DESSOUT insatiable défenseur du potentiel de notre archipel !

Notre ami Loulou DESSOUT nous communique un article illustré et documenté de Marie-Ange TERRASSE paru dans NOUVELLES SEMAINE qui nous permet de découvrir un peu ce Pointu-Pointois pas banal.

Image émouvante de Maman et bébé !

En homme cultivé qu’il est et en fin observateur de la vie politique et économique locale, Louis Dessout, directeur commercial du Port autonome durant trente années et conseiller municipal de Pointe-à-Pitre, nous livre là ses batailles et ses prises de position sur l’avenir de notre archipel et le destin de sa ville natale, Pointe-à-Pitre. Le tout sans langue de bois, et avec ce qu’il aime probablement le plus au monde, la liberté sous toutes ses formes.

Belle photo de Louis DESSOUT,
les pieds à Pointe-à-Pitre et
la tête dans les projets... dans l'avenir.

Malgré la défaite du mouvement, il reste fidèle à cet élément de modération des deux forces majoritaires, la droite et la gauche, privilégiant l’Europe, la décentralisation, et le vivre ensemble. Il s’explique : “Je persiste et je signe son diagnostic et sa méthode de 2007. Nous vivons à crédit en augmentant notre dette. L’union nationale est indispensable pour en sortir. Malheureusement, la majorité de nos concitoyens refuse les réformes nécessaires. Mais la crise nous imposera cette démarche. C’est la société française tout entière qui résiste au changement. Le rassemblement de toutes les bonnes volontés serait, selon moi, la meilleure manière de sortir du blocage Outremer comme dans l’hexagone. C’est l’explication de mon adhésion au Modem”.

Précher dans le désert ! Pas certain !

L’axe préconisé par Louis Dessout représente à ses yeux, une grande valeur de substitution. D’une part, par la création, dans la plaine des Abymes/ Morne-à-l’Eau, de la première zone de sauvegarde économique, et d’autre part, en incluant l’espace stratégique Petit-Canal/Port-Louis, comme deuxième réserve, celle d’une zone stratégique maritime et portuaire d’un pôle logistique d’une région Euro Caraïbes avec la Guyane et la Martini que. Ce dont ni l’une, ni l’autre ne disposent encore. En prenant exemple sur la Macaronésie, ce concept régional maritime et insulaire, géologique, géopolitique, biologique et climatique soutenu par l’Union Européenne au large de l’Afrique et que construisent les Canaries, les Açores, Madère, associées à l’île du Cap-Vert, il ne s’agit plus, pour notre Européen convaincu, seulement de solidarité sociale nationale mais de solidarité territoriale européenne dans laquelle il convient de constituer des espaces de solidarité continentaux ou maritimes. Cette nouvelle entité présenterait l’avantage, en plus de permettre à Pointe-à-Pitre de renouer avec son histoire et de permettre le développement de la Guadeloupe. En effet, cette nouvelle entité englobe les principales façades aériennes, portuaires et maritimes de l’archipel. Louis Dessout rappelle au passage que son père, alors maire de Pointe-à-Pitre de 1958 à 1965, s’était vu, devant cette proposition, mettre en minorité par son conseil municipal.

L’avenir donnera-t-il raison à cet insatiable défenseur du potentiel de notre archipel ? On ne peut douter qu’il continue longtemps son combat.

Quelques petites coquilles que L D corrige avec pertinance :

1. il s'agit du canal de Panama et non de Suez
2. l'extension  des limites de PàP proposée par mon père et refusée par son conseil > en 1964 concernait les Abymes.
3. le concept  européen de la Macaronésie étendu aux Antilles-Guyane françaises est celui que j'ai présenté au conseil municipal de PàP,lors du vote pour la création de la communauté d"agglomération PàP-Abymes, en décembre 2008. Cette proposition d'alternative prospective avait pour but de pallier , l'échec éventuel d'une communauté avec Baie-Mahault et le Gosier. Aujourd'hui,en 2012, elle retrouve son opportunité,avec le refus de coopération intercommunale de Baie-Mahault et du Gosier au sein de Cap Excellence.
4. Le port de Jarry n'a pas été initié par mes soins,comme indiqué dans la légende des photos. C'est le Centre Euro-Caribbéen d'Activités (CECA) regroupant port,aéroport, centre de télécommunications,rocade "concept  logistique de développement intégré" que j'ai initié,en tant que directeur commercial du PAG avec le cabinet Juste à Temps. Concept qui a été validé pour la Guadeloupe, à  Bruxelles par le britannique Philips,assisté du français Amblard du FEDER.  Ils ont, également,apporté  leur concours financier, au Port Autonome de la Guadeloupe et à la Région Guadeloupe pour l'élaboration et la diffusion d'un film de promotion commerciale de ce concept dans la caraîbe. 
5. Ce n'est pas ma mère mais ma tri-aieule , Céline Réaux qui était une commerçante prospère installée sur les quais de la ville, en 1790 et habitant rue Frébault. C'est elle qui reconnait,en 1832, son petit-fils le futur commandant Gabriel Bouscaren. Reconnu,ensuite par son père Pierre Bouscaren,planteur à Capesterre B/E,à la mort de son épouse. Ruinée par la crise sucrière ,cette famille blanche créole, comme d'autres, s'exile aux Etats Unis.

NDB ! La tombe de Gabriel BOUSCAREN est devenue un lieu de culte magique populaire en Guadeloupe : elle est constamment fleurie, et le commandant est invoqué pour résoudre des problèmes personnels. Un buste du commandant en marbre surmonte la stèle, et qui fut décapité en 1994 !

Mais c'est une autre histoire que nous racontera un jour LD
sous la plume légère et inspirée de Marie-Ange TERRASSE