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[Critique DVD] Un monde sans femmes

Par Gicquel
[Critique DVD]  Un monde sans femmes

Une petite station balnéaire de la Côte Picarde, la dernière semaine d'août. En leur remettant les clefs d'un appartement de location, Sylvain fait la connaissance d'une jeune mère et de sa fille, aussi séduisantes l'une que l'autre.


[Critique DVD]  Un monde sans femmes
"Un monde sans femmes" de Guillaume Brac

Avec : Vincent Macaigne, Laure Calamy, Constance Rousseau

Sortie Cinéma le 04/09/2012

Distribué par NiZ !

Durée : 83 Minutes

Genre : Comédie dramatique

Film classé : -

Le film :

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½
☆

Les bonus :

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☆

Comme il est encore jeune, on va lui affubler quelques parentés dont il devra se méfier. Elles sont flatteuses, mais dissimulent forcément la vraie personnalité de l’individu. J’évacue Rohmer, et aussi «  Villa Beausoleil » de Philippe Allard (mais que devient-il, celui-là ?) pour ne retenir que ce nom, Brac et un prénom Guillaume.

Il filme comme il respire. C’est évident, naturel ; toute sa petite troupe lui emboîte le pas. Nous sommes au bord de la mer, dans la légèreté insouciante des vacances estivales.

Une mère et sa fille, jolies, débarquent sur les galets. On marivaude, on s’amuse, au fil des sentiments qui baguenaudent et se posent au gré des vagues. Des humeurs aussi qui vagabondent d’un cœur à l’autre, drôles puis un peu moins.

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Avouons le, on aimerait tant être de cette compagnie, même dans ce coin hasardeux de Picardie où le vent et le gris s’acoquinent gaiement. Sylvain y vit pleinement après avoir quitté la capitale, semble-t-il. Car le garçon est discret, timide, incertain. Un gentil garçon, dirait-on et la manière dont Vincent Macaigne pose son personnage est fait de ce bois dans lequel le réalisateur ne taille que l’écorce. Au plus fin.

Très peu de comédiens professionnels l’accompagnent, et le mélange des genres confère à son regard une vérité encore plus dense. La boulangère, le cafetier, ne composent que ce qu’ils savent de leur existence et le font avec joie et bonne humeur. Dans le sillage de Laure Calamy, et Constance Rousseau , la mère, la fille, merveilleuses de spontanéité et de simplicité.

Guillaume Brac qui sait poser sa caméra, sait aussi comment lui donner de belles images, et les comédiens qui vont avec. Comme l’histoire est plutôt bien écrite, mêlant l’humour à l’innocence, sur un mode nostalgique finement dessiné, je craque vraiment pour ce nouveau venu. Mais vous l’aviez compris.

[Critique DVD]  Un monde sans femmes

Vincent Macaigne et Laure Calamy , un couple parfait , les comédiens comme les personnages

LES SUPPLEMENTS

  • « Le naufragé » de Guillaume Brac (24 mn).

Ce court métrage était diffusé dans les salles de cinéma  en préambule au film. Il faut le voir ainsi sur ce dvd car il est joliment troussé, et se déroule dans la même petite ville de Picardie, avec le même acteur principal, Vincent Macaigne , déjà très bon .

  • Entretien avec Guillaume Brac et Tom Harari, chef opérateur.

Ils sont touchants tous les deux, à raconter leur film, un peu à la façon dont deux amoureux transis se racontent leurs premières aventures. Mais là encore, c’est du vrai, du naturel, pas de chichi, ni langue de bois.

  • Scènes coupées (commentées ou pas)

Il est certain que la plupart des scènes proposées n’ajoute rien au propos original. Mais à les voir, on ne s’ennuie pas un instant.

  • « Le joli corps » de Guillaume Brac, court métrage d’école.

Déjà une belle maîtrise dans l’exercice des sentiments diffus. Brac aime les gens, c’est une évidence. Et les comédiens encore plus.

En bref

Le film

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½
☆

Entre Rohmer et Philippe Alard, Guillaume Brac (première révélation) impose un regard très personnel sur les gens et leur petit quotidien. Un marivaudage lumineux, léger et souvent très drôle. Avec d’excellents acteurs, dont Vincent Macaigne (seconde révélation) qu’il me tarde de retrouver dans un registre plus élaboré. Histoire de ….

Les bonus

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☆

J’adore les scènes coupées, car si elle n’apporte rien au film, elles rallongent quand même la sauce. Et deux courts métrages tout aussi éloquents sur la manière dont Guillaume Brac dirige avec naturel et simplicité ses comédiens.


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