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Lauriers low cost

Publié le 31 août 2012 par Toulouseweb
Lauriers low costPetits tarifs, gros trafic, grands espoirs
La proclamation est banale mais relčve d’une saine logique : les compagnies low cost européennes n’entendent en aucun cas se reposer sur leurs lauriers. C’est John Hanlon qui le dit, le secrétaire général de l’ELFAA, European Low-Fare Airlines Association, groupement professionnel établi ŕ Bruxelles, ŕ deux pas de la Commission européenne, toujours pręt ŕ défendre les intéręts --et l’image-- de ses adhérents.
Pourquoi cette affirmation ? Probablement pour dire qu’il serait malvenu de tirer des conclusions hâtives et erronées de statistiques de trafic qui n’ont plus rien d’exaltant. A savoir une progression, sur 12 mois, de 5,6%. C’est peu, par rapport aux habitudes ŕ deux chiffres qui ont prévalu jusqu’ŕ présent et gučre différent des résultats affichés par l’IATA. En clair, la basse conjoncture n’épargne personne et il ne suffit pas d’afficher de petits prix pour y échapper.
Reste ŕ savoir si une tendance ŕ l’essoufflement commence ŕ apparaître. La question mérite d’ętre posée mais, ŕ écouter les dirigeants de Ryanair, EasyJet, Vueling, Norwegian, etc., rien de tel ne se profile ŕ l’horizon. Les membres de l’ELFAA transportent 190 millions de passagers par an et affichent pour la plupart d’excellents résultats financiers. Mais, souligne John Halon, lesdits résultats sont pénalisés par la basse conjoncture et, bien sűr, le prix élevé du carburant. Il convient dčs lors d’attendre patiemment des jours meilleurs, ŕ supposer qu’ils deviennent tôt ou tard réalité.
Outre-Atlantique, lŕ oů fut inventé le principe du low cost, la situation n’est pas franchement différente. Pire, on constate que les statistiques de trafic les plus récentes de Southwest Airlines indiquent une progression de trafic de 0,4% seulement. Reste ŕ savoir, ce qu’aucun expert ne se risque ŕ expliquer, quelle est la part de responsabilité de la récession et celle de la maturité du marché dans ce trčs mauvais résulat. D’autant que les compagnies traditionnelles déploient des efforts de productivité proprement considérables et résistent mieux que précédemment aux attaques tarifaires de Southwest, JetBlue et quelques autres.
Le secteur low cost européen, pour sa part, est désormais stabilisé. Certes, de nouveaux venus sont en forte croissance, ŕ commencer par Vueling (déjŕ plus de 13 millions de passagers par an), un gros outsider s’est Ťnormaliséť, Air Berlin, Norwegian et Wizz Air apparaissent comme des valeurs sűres tandis que Ryanair et EasyJet dominent plus que jamais, avec prčs de 130 millions de passagers annuels ŕ elles deux. L’ELFAA estime que ses membres assurent désormais 43% du trafic régulier intra-européen, cela ŕ l’intervention de 9 compagnies seulement, lesquelles exploitent trčs exactement 827 avions d’une moyenne d’âge d’un peu plus de 5 ans. Un monde parallčle, en quelque sorte, un nouveau monde.
Pierre Sparaco-AeroMorning

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