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Umar TIMOL : "L’HOMME QUI NE POUVAIT S’EMPECHER DE RIRE. " (suite).

Par Ananda

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La situation est palpitante mais ouvrons une nouvelle parenthèse. Il faut interroger une problématique, qui est d’une grande importance. Est-ce que je ris parce que je suis malade ou est-ce que mon rire est un reflexe normal quand on considère que mon pays est éminemment comique ? Difficile question. On peut taxer un individu d’être ‘anormal’ tout simplement parce que son comportement ne correspond pas aux normes de l’époque. Mais est-ce à dire que ces normes sont justes ? Sont-elles légitimes ? Et puis pourquoi ne pas faire du rire ma nouvelle philosophie de vie. Notre pays est, après tout, grotesque, il n’y a pas lieu de débattre à ce propos. C’est l’évidence même. Il suffit de se rendre dans un hypermarché un vendredi soir pour comprendre ce grotesque, ainsi on découvre des gens par milliers qui se prosternent sur l’autel de la consommation à outrance. On peut aussi, si on n’est pas tout fait convaincu, observer pendant un demi-millième de seconde toutes ces personnes qui prétendent nous diriger. Tout ou presque prête à rire dans notre île paradis. A commencer pas moi-même. Il faut donc perpétuellement rigoler, c’est l’un des moyens de défier notre folie. En d’autres mots, j’ai tout à fait raison de rire. Je me dois de rire encore plus ! Mais le problème est que mon rire est excessif et incontrôlable. Alors qu’il devrait être ironique et subtil et que je devrais avoir tout pouvoir sur lui.

Qu’il est bon parfois de débiter des âneries d’intello. Et encore je n’ai pas évoqué Foucault, l’Imam Ghazali et Derrida. Mais ça viendra.

Umar Timol

(à suivre).


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