Portraits de famille, au Centre Pompidou (Paris)

Une exposition – atelier de Valérie Mréjen à la Galerie des enfants du Centre Pompidou (Paris), visible jusqu’au 24 septembre 2012, m’amène à vous proposer le jeu de cette semaine. D’abord, l’exposition. De Valérie Mréjen, j’ai lu L’agrume et Eau sauvage, deux petits livres où elle évoque sa relation aux autres. Dans le second, l’autre, c’est son père. Des phrases qu’elle rassemble comme si elle les avait notées. J’ai lu aussi une interview où elle dit que l’idée de son exposition actuelle lui est venue d’une autre exposition, Walter Benjamin Archives, où elle a vu la liste des mots dont Walter Benjamin prenait note quand son fils Stefan les prononçait. Des mots d’enfants qu’on se raconte encore longtemps après et qui forment la mémoire familiale. Un petit film, La peau de l’ours, accompagne cette exposition.

On peut lire au mur des mots comme un gros codile (un crocodile), un pichimon (un champignon), un pipillon (un papillon), une coquazelle (une coccinelle), de la crème gentille (Chantilly), des expressions comme « casse la neutiène », ou « j’ai un perroquet », ou « bonne année du versaire », et d’autres que les visiteurs ajoutent au fur et à mesure.

Pour ma part, je me souviens d’une chanson, dont je découvre que le texte est de Charles Vildrac, La pomme et l’escargot. Dans un des couplets, l’escargot ayant reçu la pomme sur sa coquille, se plaint :

Ah ! stupide créature ! gémit l’animal cornu,
T’as défoncé ma toiture et me voilà faible et nu.

Un enfant entendant cela m’a demandé : « qu’est-ce que ça veut dire blénu ? ». Invention du mot « blénu »…

Ces mots déformés ne sont pas seulement le fait d’enfants. Ainsi, au cours d’un apéro entre amis, on s’est mis à parler de cette nouveauté du Code de la route, posséder dans sa voiture des stylotests, voire des kilotests !

Pour ce blog, vous pouvez soit proposer des mots d’enfants, soit des mots d’adultes, expressions ou mots isolés.

 C’est à vous main tenant.