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Eté 2012 : Bilan festival

Publié le 03 septembre 2012 par Wyngaal

Eté 2012 : Bilan festival  Dour, c'est l'amour... ou presque
Ayant eu jamais autant de travail à faire chez moi, il était clairement impossible de faire le moindre compte-rendu pendant ces 2 mois de "vacances"!
Par contre, il était vraisemblablement impossible pour moi d'arrêter les festivals pour autant.
C'est donc un article qui partagera mon ressenti sur 4 festivals, mes temps forts et mes meilleurs shows de l'été.
Le Rock dans Tous Ses États - Evreux (29/30 juin 2012)
Eté 2012 : Bilan festival Retour en Normandie pour la 29è édition du Rock dans Tous Ses Etats, toujours à Évreux. Cette année encore, je n'ai pu faire que la deuxième journée, même si j'aurai vraiment aimé pourvoir faire le vendredi avec M. Ward, The Bronx, Crystal Castles, The Rapture ou encore Manu Chao.
Je considère le RDTSE comme étant le meilleur festival français que j'ai pu faire. Malgré sa petite taille, le festival organisé par l'équipe de l'Abordage d'Evreux, est parfait sur tous les points : prix, programmation variée et intéressante, organisation, horaires etc...
Pour cette journée du samedi, une programmation originale : la "star" de la scène indie espagnole Russian Red, qui reprendra Big Me des Foo Fighters, Kurt Vile, Citizens!, Balthazar, Gold Panda et son excellent set même en pleine journée, Stuck in The Sound dont le chanteur me fait penser vocalement à Cedric d'At The Drive-In. Le rap/hip-hop a aussi sa séquence : 1995 puis les Latin Thugs Cypress Hill, eux aussi touchés par la dubstep (oui oui!) La fin de soirée est aussi plaisante : Two Door Cinema Club qui déchaineront les kids, The Brian Jonestown Massacre, "groupe à voir au moins une fois dans sa vie" mais honnêtement, c'était pas terrible, le show impressionnant de la figure de l'EDM Squarepusher et un set de Factory Floor dans un froid glacial.
Un festival sans reproches, ne serait-ce que 2013 n'a jamais été aussi loin.
Dour Festival - Belgique (12/13/14/15 juillet 2012)
Eté 2012 : Bilan festival
Dour Festival est un bon plan car il n'est qu'à 3 heures de Paris et qu'avec autant de groupes alternatifs sur 4 jours, on a pas vraiment le temps de s'ennuyer ! Cette année, la météo n'était pas top : 4 jours de pluie avec de la boue à volonté, le moral était donc pas au plus haut, surtout sur les fins de soirées où parfois le choix du retour au camping a été privilégié. Dour est quand même le meilleur festival où découvrir des groupes en tout genre (punk, indie, rock), voici ma sélection :
- The Bots : deux frères de 14 et 18 ans qui font du garage punk qui décoiffe. Ils sont tellement bons qui peuvent envoyer les Black Keys à la retraite. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont fait la première partie de Blur ou encore Refused cet été, chapeau les mecs !
- Murkage : Un collectif de 5 rappeurs que j'ai été voir suite à la description alléchante du RDTSE (car ils y étaient aussi). Un rap mélangé avec de l'électro comme Death Grips, en moins badass, qui sonnait un peu Prodigy aussi par moments. Leurs morceaux sont disponibles sur leur site web.
- Red Fang : Un groupe originaire de Seattle que certains ont pu découvrir en première partie de Mastodon en janvier dernier, leur son est lourd et très efficace. A conseiller pour ceux qui aiment la scène sludge comme Baroness, High On Fire... J'ai vu que Shellac les a choisi pour leur ATP Nightmare Before Christmas en décembre prochain, un autre gage de qualité!
Pour ce qui est des groupes que je connaissais bien, il ne fallait pas louper les énormes Turbowolf et The Computers dont je suis vraiment fan. Ils ont su assurer le show malgré la boue et l'heure du déjeuner. La scène indie est toujours agréable : St. Vincent, The War on Drugs et Destroyer, dont ces 2 groupes gardent une certaine complicité depuis la tournée US en 2011. Les headliners ont aussi assuré le show : Franz Ferdinand, furieux et impérial sous une pluie battante tandis que le show de Ministry était bien puissant et incitait au headbanging. Jourgensen faisait vraiment de la peine à voir, très affaibli sur scène, je n'ai été que peu surpris de son malaise au Bataclan fin juillet.
Mais le moment fort pour ma part, c'était de monter sur scène avec les Flaming Lips dans le déguisement du Scarecrow du Wizard of Oz. Que d'émotions, je ne sais même pas comment décrire cela, juste un moment très excitant... merci encore Alexandra qui a gagné le concours!
Lollapalooza - Chicago, US (3/4/5 août 2012)
Eté 2012 : Bilan festival J'avais tellement aimé le Lollapalooza l'année dernière, une sorte de rêve éveillé, que j'ai pas hésité bien longtemps avant de me décider d'y retourner cette année, surtout qu'il y avait AT THE DRIVE-IN (mais aussi Black Sabbath, Jack White et beaucoup d'autres). Le festival a un confort incroyable (eau potable partout, possibilité de sortir et revenir...), une variété de bouffe impressionnante (contrairement à Dour), une ambiance comme aucun festival ne possède et une programmation de folie... tellement folle qu'on peut assister à des scènes assez marrantes comme des fans de Black Sabbath qui grognent pendant Passion Pit.
Le festival a eu droit à son évacuation musclée le samedi (90.000 personnes, 3 fois plus que Rock en Seine), en prévision d'une très grosse tempête qui se dirigeait droit sur Chicago... remember Pukkelpop 2011 en quelque sorte...
Mes temps forts :
- Black Sabbath : Je m'attendais à un concert minable étant donné l'âge du Ozzy, finalement j'ai passé peut-être le meilleur moment de cette première journée.  Iommi et Butler ont été vraiment impressionnants, le batteur intérimaire n'était pas de la même génération et ça se sentait parfois (cf le solo de drums de 5mn). Quand à l'ami Ozzy, il était simplement déchainé et voulait vraiment se donner à fond dans le show et ça faisait quand même plaisir à voir (contrairement à son physique).
- Sigur Ros : Sur une "special introduction" d'un speaker (chose qui n'arrive jamais à Lollapalooza), les islandais ont complètement bloqué le temps pendant leur set devant une foule impressionnante, tant dans le nombre que dans le silence. Ce Svefn-g-englar en ouverture était juste... waoh!
- Jack White : En clôture du festival, Jack White a joué un set de 2 heures, en enchainant sans interruption avec ses 2 groupes. Côté setlist, il a mélangé avec brio son album solo aux White Stripes et aux Raconteurs... Steady As She Goes <3 br="br">
- Franz Ferdinand :Il n'y a simplement pas de mots pour décrire comment ce groupe est le meilleur groupe de festival en Europe.

- At The Drive-In : La performance elle-même n'était pas à la hauteur des plus belles années de la référence du post-hardcore made in Texas : le groupe ayant eu un problème technique sur la basse, "ORL" fait toujours la gueule et Cedric est vraiment une pipelette à raconter plein de bullshit. Ce que j'ai particulièrement aimé, c'était l'ambiance déchainée dans la fosse. Sans être trop violente, on a pu aisément chanter avec ses voisin(e)s, se faire des high five genre "OMG AT THE DRIVE IN" et voir des filles pieds nus dans le mosh pit boueux.
Le set des Red Hot Chili Peppers n'était clairement pas exceptionnel, sonnant plus comme un groupe nostalgique où tout le monde chante en chœur. Frusciante étant parti, il n'y a plus cette magie et cette fluidité à la guitare, même si le groupe reste un excellent groupe de jam. Kiedis et sa casquette OFF! n'a pas dit un mot de la soirée, il n'y a que Flea qui a essayé de rendre le show vivant. Cependant, je garderai en souvenir ce Under The Bridge magique et fort en émotions, avec une séquence "gros plan sur les buildings de Chicago" lorsqu'Anthony chanta les paroles "Like my only friend is the city I live in, the city of angels"...

Pukkelpop - Belgique (16/17/18 août 2012)
Eté 2012 : Bilan festival Suite aux événements de l'année dernière (voir mon article Pukkelpop 2011 : le chaos), je me sentais obligé de retourner au Pukkelpop, surtout qu'il y avait le retour des Foo Fighters. Les organisateurs avaient donc prévu une minute de silence, un an après à la même heure... soit le samedi 18 août à 18h10, l'intégralité du festival a respecté cette minute et c'était très intense...

J'ai globalement trouvé ce Pukkelpop moyen, la programmation était dense et toujours au rendez-vous, je reproche seulement l'absence totale d'ambiance sur la Main Stage en journée : Faire Bloc Party, Blood Red Shoes ou encore The Joy Formidable sans trop d’enthousiasme, c'est quand même pas terrible. C'était peut-être la chaleur intense (40° le samedi) ou encore les tongs/claquettes... who knows, j'ai connu mieux en 2010.
Concernant les headliners, je ne suis pas resté longtemps pour Björk et sa troupe mais il n'y avait pas grand monde. Les Stone Roses, ce n'était "objectivement" pas bon et je me suis royalement ennuyé sur la première moitié du set (même avec I Wanna Be Adored en premier), heureusement que la seconde moitié était plus vivante. Pour les Foo Fighters, il suffit de voir l'illustration : le samedi était soldout et tout le festival était au set des Foo Fighters... moi qui revenait tranquillement de mon heure et demi de Wilco, j'ai jamais été aussi loin pour un concert de toute ma vie. Il faut dire que ce samedi était un peu trop parfait : Foo Fighters, The Black Keys, The Hives (à l'agonie sous la chaleur) sur la Main Stage, Wilco et Refused sur les autres....
Mes meilleurs concerts (hors Wilco et  Foo Fighters) sont :
- Chromatics : Je ne connaissais pas plus que ça, les albums m'ennuient un peu mais en live, c'était très dansant, envoutant et prenant à ma grande surprise. J'ai hâte de les revoir à Paris maintenant.
- Bob Mould plays Copper Blue : Bob Mould rejoue le classique de Sugar pour les 20 ans de l'album, en compagnie de Jon Wurster (batteur de Superchunk et mercenaire à temps partiel pour Mountain Goats, A.C. Newman) et Jason Narducy de Telekinesis à la basse. Le set était 100% pur indie rock comme je l'aime, avec 2 previews de son nouvel album Silver Age, qui sera certainement dans mon top 10 d'ici la fin de l'année. 
- Grandaddy : Pour moi la grosse claque du festival et aussi l'un des meilleurs retour live de ces derniers temps. La bande à Jason Lytle a livré au public belge un set généreux et fédérateur. J'ai rarement vu une telle acclamation sur la Marquee, la plus grande tente du festival. J'ai tellement été ému que j'ai failli pleurer sur He's Simple, He's Dumb, He's The Pilot à la fin du set.


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