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La prison pour John McTiernan réalisateur de Die Hard

Par Ocinemaroc

S’il y a des réalisateurs emprisonnés pour avoir exprimé leur opinion trop fort, d’autres le sont à cause de pratiques plus que douteuses. C’est le cas de John McTiernan, à qui l’on doit notamment Die Hard en 1998, Une journée en enfer en 1995, Predator ou encore Le Treizième guerrier. Malgré une filmographie impressionnante et un talent certain, le réalisateur de 61 ans n’évitera pas le retour en prison. Il avait déjà purgé une peine de quatre mois de détention assortie d’une amende de 100 000 dollars en septembre 2007.

John McTiernan

John McTiernan

Cette condamnation est le dernier rebondissement d’une affaire rocambolesque dont le personnage central fut le détective privé Anthony Pellicano, connu à Los Angeles pour avoir été le « Private Eye » préféré des stars. Des noms prestigieux firent régulièrement appel à lui, tels que Liz Taylor, Chris Rock ou encore Michael Jackson. En 2002, Pellicano est engagé par McTiernan pour mettre illégalement sur écoute Charles Roven, le producteur de son film Rollerball, avec Jean Reno et Chris Klein. Il voulait savoir ce que Roven transmettait sur le tournage du film aux responsables du studio et à un agent de la puissante CAA (Créative Artists Agency). Pour plusieurs dizaine de milliers de dollars, Pellicano s’est chargé de ce travail douteux, sans savoir qu’il était lui-même sous surveillance du FBI.

Anthony Pellicano

Anthony Pellicano

L’agence de sécurité américaine enquêtait sur le privé depuis un certain temps, notamment suite à une affaire d’intimidation et de menaces de mort à l’encontre d’une journaliste du Los Angeles Times. Pellicano réalisait ses écoutes tel un véritable professionnel de l’espionnage, surveillant les conversations depuis ses bureaux du Sunset Boulevard. Au final, en 2008, le détective véreux a été condamné pour possession d’armes à feu illégales, écoutes téléphoniques prohibées, intimidation de témoins et tentative de corruption de fonctionnaires. Pellicano fut condamné à 15 ans de prison, peine qu’il purge toujours.

Mais cette affaire a surtout levé le voile sur les pratiques quasi mafieuses des décideurs d’Hollywood, qui n’hésitent pas à recourir à l’intimidation, au chantage et à l’espionnage pour parvenir à leurs fins. Véritable personnage de polar, Pellicano n’a pas fait mystère de ces pratiques douteuses et, d’après lui, courantes dans le milieu Hollywoodien. McTiernan a été pris dans le procès de Pellicano, et est le seul notable d’Hollywood a avoir été inquiété. Il a été condamné pour écoutes illégales, conspiration, et pour avoir dissimulé au FBI la véritable nature de ses relations avec Pellicano. Après avoir épuisé tous les recours en appel, McTiernan a finalement été rejugé, et a vu ses espoirs de libération s’envoler. En fait, il a même été condamné encore plus lourdement, ses quatre mois devenant un an de prison. Ce qui ne risque pas d’arranger la carrière du réalisateur, en berne depuis cette affaire. Basic, réalisé en 2003, est à l’heure actuelle le dernier film en date de ce monstre d’Hollywood dont les démêlés de justice ont stoppé net la filmographie.


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Par Jérôme Bardon
posté le 14 mars à 11:55

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