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Le viol comme arme de guerre : éléments pour une approche spatiale

Publié le 09 septembre 2012 par Geo-Ville-En-Guerre @VilleEnGuerre
Le viol comme arme de guerre : éléments pour une approche spatiale Ces dernières années, de nombreux travaux se sont intéressés à la question de la géographie du genre et de la sexualité d'une part (avec des géographes tels qu'Yves Raibaud, Guy Di Méo, Nadine Cattan, Marianne Blidon... Voir notamment le numéro "Masculin/féminin : questions pour la géographie", L'Information géographique, vol. 76, n°2012/2 ; et le dossier des Cafés géographiques : "Géographie du genre, géographie de la sexualité"), et à celle de la géographie des violences d'autre part (avec les travaux de géographes tels que Jérôme Tadié, de Guy Mercier, Stéphane Rosière... Voir notamment le numéro "Géographies de la violence", Cahiers de géographie du Québec, vol. 53, n°150, décembre 2009 ; et le numéro "Modifications coercitives du peuplement", L'Information géographique, vol. 71, n°2007/1). Les apports de ces travaux sont nombreux, et il est possible de les croiser pour aborder la question du genre face à la guerre, par l'approche spatiale. Les questionnements ainsi soulevés sont nombreux : vivre la guerre en tant qu'homme/femme, modifications des pratiques spatiales dans la guerre en tant que groupe social vulnérable... Parmi les interrogations possibles, voici quelques éléments d'esquisse d'une géographie du viol comme arme de guerre. Résumé : Si la question des viols comme arme de guerre est souvent analysée au prisme des blessures psychologiques pour les victimes, on se propose de les interroger par l’approche spatiale : les viols de masse sont des modalités dans le combat et dans l’ancrage de la guerre par-delà le temps des combats. Les viols systématisés participent de la « purification » des territoires, et sont un enjeu dans le processus de pacification et de (ré)conciliation des populations. Références de l'article : Bénédicte Tratnjek, 2012, "Le viol comme arme de guerre et la « géographie de la peur ». Violences extrêmes et inscription de la haine dans les territoires du quotidien", Revue Défense Nationale, rubrique Tribunes, n°249, 7 septembre 2012, en ligne : http://www.defnat.com/site_fr/tribune/fs-article.php?ctribune=305 Quelques liens : Des études de cas :
  • Véronique Nahoum-Grappe, 1997, "La purification ethnique et les viols systématiques. Ex-Yougoslavie 1991-1995", Clio. Histoire, femmes et sociétés, n°5.
  • Véronique Moufflet, 2008, "Le paradigme du viol comme arme de guerre à l'Est de la République démocratique du Congo", Afrique contemporaine, n°227, n°2008/3, pp. 119-133.
  • Carolina Vergel Tovar, 2012, "La violence sexuelle dans le conflit armé colombien : de la dénonciation au recours à la justice", Problèmes d'Amérique latine, n°84, n°2012/2, pp. 41-59.

Le viol comme arme de guerre : éléments pour une approche spatiale

Le viol comme tactique du "nettoyage territorial" dans la guerre
Source : Tratnjek, Bénédicte, 2012, "Le viol comme arme de guerre et la "géographie de la peur" : violences extrêmes et inscription de la haine dans les territoires du quotidien", Revue Défense Nationale,
rubrique Tribunes, n°249, 7 septembre 2012.
Carte réalisée à partir de : Vincent Moriniaux, "Le viol comme tactique de guerre : une réalité mondiale",
publiée dans Angela Monzoni-Deroche, 2005, "Le viol comme tactique de guerre", Dossier de plaidoyer,
Secours catholique, Caritas France, p. 22.

 


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