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[Critique] The Mist

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] The Mist

[Critique] The Mist
Je me suis laissé tenter récemment par The Mist, dernière réalisation en date de Frank Darabont, à qui l’on doit notamment deux films d’exception que sont Les Évadés et La Ligne Verte. L’histoire est adaptée du roman éponyme de Stephen King et s’intéresse à David Drayton (Thomas Jane), un homme marié et père de famille qui se voit contraint de se rendre au centre commercial avec son fils Billy (Nathan Gamble) à la suite d’une violente tempête ayant fait d’importants dégâts dans son habitation. Cependant, arrivés sur place, ils se retrouvent rapidement pris au piège d’un brouillard dense et mystérieux apportant avec lui des créatures qui ne devraient tout simplement pas exister…

Avec un tel pitch, on peut vraiment s’attendre à tout et n’importe quoi. J’étais donc relativement partagé avant de voir le film. D’une part, j’étais plutôt rassuré de retrouver derrière la caméra Frank Darabont qui ne m’a jusqu’ici jamais déçu. Et d’autre part, je craignais tout de même le pire au vu du mélange de genres (horreur et fantastique) qui peut très vite tourner au vinaigre si le scénario n’est pas parfaitement maîtrisé. Et au final, je dois dire que le film est plutôt bon. Mais attention, il n’est pas exempt de défaut pour autant, loin de là. Je pense par exemple aux personnages qui ont souvent tendance à prendre toutes leurs décisions en dépit du bon sens. Aux nombreuses références religieuses qui n’étaient pas forcément nécessaires pour opposer les gens entre eux. Ou encore aux effets spéciaux qui sont vraiment très limites même s’il est évident que le faible budget de production n’a certainement pas aidé. Néanmoins, tous ces défauts sont mineurs et ne m’ont absolument pas empêché de rentrer dans l’histoire et de me questionner sur ce que je voyais. La question principale étant naturellement “Qu’est-ce que je ferais si j’étais à leur place?”. En sachant bien sûr qu’ils ignorent ce qu’il y a dans le brouillard et surtout jusqu’où il s’étend.

[Critique] The Mist
Le champ d’action des personnages est donc relativement limité puisque s’ils restent à l’intérieur, les créatures finiront par avoir raison d’eux (si tant est qu’ils ne se soient pas déjà entretués avant). Et s’ils s’en vont, ils n’ont absolument aucune idée de la manière dont ils vont pouvoir s’en sortir. C’est un aspect du film que j’ai beaucoup apprécié car il n’y a en fin de compte aucune solution idéale. Et cela en grande partie grâce à la nature mystérieuse du brouillard et des créatures qui le peuplent. Quelques pistes de réflexion seront bien sûr avancées mais aucune explication définitive ne sera donnée. Ce qui ne m’a pas dérangé car le film mise davantage sur les rapports humains sans chercher à tout expliquer. Et à ce niveau-là, le contrat est pleinement rempli puisque même si les acteurs ne sont pas extraordinaires, on a pas trop de mal à s’identifier à eux et à imaginer ce qu’ils peuvent ressentir dans une telle situation. Du coup, l’émotion est assez présente, surtout lors du final absolument somptueux. A titre personnel, je dois reconnaître que je l’ai senti arriver mais il n’en demeure pas moins puissant et mémorable. Mais je n’en dirais pas plus car rien que pour ce dénouement, le film mérite largement d’être vu.

Bref, The Mist est l’exemple typique du film qui passe inaperçu au moment de sa sortie et que l’on prend plaisir à découvrir quelques années plus tard. Bien entendu, le film n’a pas que des qualités mais il s’avère tout de même très correct en définitive.



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