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Les Cassandre peuvent se tromper

Publié le 30 mars 2011 par Richardb

Les Cassandre peuvent se tromper

Partout leurs mea-culpa inondent nos écrans et noircissent les images de nos vies, leurs mots emplissent de fatalisme les colonnes de nos journaux.  Économie, écologie, culture, science, politique, rien n’est épargné dans leur quête du malheur quotidien. Eux ? les catastrophistes patentés, Nostradamus professionnels, gourous annonceurs d’une planète future dévastée – ignorant les souffrances de la planète actuelle – pleureuses modernes muselant toute émergence d’optimisme dans le dogme de leur pensée unique, celle de la désespérance et du refus du progrès. A part les nihilistes et anarchistes des siècles derniers qui donc a remis autant en cause l’homme et son action durant ces années 2000 ?

Et les médias les adorent ces Cassandre – « La catastrophe est l’aubaine médiatique par excellence » (Michel Onfray) – pensez-donc, pas une journée sans une catastrophe annoncée pratiquement en direct-live dans les chaumières grâce à la mondialisation de l’information et Internet. Pas une heure sans que statistiques d’avenir infernal et pourcentages de risques terrifiants ne nous soient infligés. Que d’images choc offertes aux avides JT, que de phrases sur-titrées pour une presse papier en état de survie économique, que d’opportunités pour tous les experts et spécialistes de tout cran, refoulés en temps ordinaire par le bon sens et la raison ! Le « Tout va mal ! tout ira mal ! » est le véritable fond de commerce de ces chantres des lendemains noirs, et il se vend bien dans la médiacrité actuelle (voir les piles de livres à la Fnac). Et surtout ne tentez pas la contradiction, voire même de souligner quelques incohérences, vous passeriez pour un réactionnaire sans scrupules (M. Allègre le sait). L’un de leur credo majeur : la planète meurt, la faute à l’homme. En fait, je crois que la planète se meurt de rire à nous regarder ainsi nous lamenter, pauvres insectes qui pensons en rythmer son existence.

De nos jours, toute la réflexion humaine affichée, donc vendeuse, devient émotionnelle, donc pathétique. La raison a disparu dans la compression du temps moderne. Et les vrais priorités sont reportées, oubliées.

« Pensez, c’est discerner l’excessif et le partiel d’avec le juste, le complet et le sûr« , l’adage de Jean Guitton devrait être affiché dans toutes les écoles, sur tous les frontons de la République, dans toutes les églises humaines, en tête des règles d’éthique des donneurs de leçons, qu’ils soient de gauche ou de droite, verts ou rouges, qu’ils fassent tourner des moulins à vent ou des centrales nucléaires, qu’ils ne soient qu’intellectuels en retrait ou responsables en action. ©RichardB

- Michel Onfray signe dans Le Point du 24 mars un article sur ce sujet ; Catastrophe de la pensée catastrophique (dans un dossier spécial Nucléaire assez bien fait).  Extraits : « L’un des signes du nihilisme contemporain se trouve dans le pessimisme : la quasi-totalité des problèmes d’aujourd’hui sont abordés sous l’angle du pire. La logique médiatique n’est pas pour peu dans la prolifération de cette négativité : elle ne vit que de la catastrophe. […] La catastrophe est l’aubaine médiatique par excellence. « 

Et pour détendre un peu les Cassandre… et les zygomatiques :

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