Des petits riens qui font beaucoup

Une sortie d'école, une journée de travail harassante mais fructueuse, un week-end qui commence. Le soleil est au rendez-vous, le goûter au parc s'impose. Les enfants qui retrouvent leurs copains et qui se lancent dans des jeux mystérieux, disparaissent derrière des buissons pour réapparaitre en haut d'un toboggan. Des parents assis à l'ombre des arbres, des rencontres, bonjour, je suis le papa du blondinet qui est dans la même classe que le copain qui joue avec ton fils. Enchantée. Des discussions autour de l'école, de la rentrée, du maître qui est sympa. Des projets pour le week-end, une balade à vélo, des envies de barbecue. Le moment où la discussion bascule dans l'absurde, où les rires fusent, on cherche des lieux improbables pour faire un barbecue en ville. Pourquoi pas en bord de Saône, on pourrait attraper des castors et les faire griller? La fin de journée qui pointe le bout de son nez tandis que le soleil disparait tout doucement derrière les immeubles. Une proposition d'apéro chez l'un des parents, histoire de raconter encore quelques âneries. Et rire encore un peu. Les cris de joie des enfants qui vont pouvoir prolonger leurs jeux ensemble. Un petit passage chez l'épicier d'en bas, quelques bonnes bouteilles et de quoi se sustenter. Des discussions qui se poursuivent dans un salon, une battle des meilleures recettes de cuisine et l'idée de se faire une petit dîner gastronomique chez les uns et les autres. La première date est fixée, chez des gens que l'on ne connaissait pas trois heures plus tôt. Un match de foot à la télé, sur fond de musique, un peu de funk, un vieux rock'n'roll. Quelques pas de danse sur le parquet du salon, et des rires, encore des rires. Des enfants qui commencent à fatiguer et qui viennent observer les adultes, agréablement interloqués par la bonne humeur de tous. La petite qui nous somme de baisser la musique sinon les voisins  vont râler. Une petite famille qui rentre chez elle, un sac de goûter, un ordinateur et deux cartables sur le dos. On va bien dormir, parce qu'on est heureux.