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Et moi suis sur Marilyn

Publié le 14 septembre 2012 par La Bienveillante @Ema_Dellorto

La semaine se déroulait comme ci : journée, visite de gardiens, soirée, vie de Monroe.

joyce carol oates,littérature

Matin et après-midi on parlait de vomi et d'urine dans les ascenseurs – pas de chiens vue la hauteur du jet et, finalement, elle me l'a avoué, la gardienne, l'odeur, moins amère. Comment s'occuper de merde dans des escaliers de secours je connais aussi la technique. Je vous garde, lecteur, je ne développe pas.

Et le soir, Chérie je me sens rajeunir, Rivière sans retour, Some like it hot et pourquoi Norma Jeane était pas heureuse malgré que tous les gars voulaient coucher avec elle sauf Tony Curtis qu'a un nez de cochon à mon humble avis.

Alors oui, pas mal des gardiens étaient passés par un cancer ou un opération des deux épaules, l'une et un an après l'autre et s'enorguissaient de ne pas avoir à présenter leurs papiers face aux jeunes cagoulés qui interdisaient l'entrée des halls aux « étrangers », mais Marilyn perdait ou détruisait ses bébés et je croyais pas qu'un seul d'entre eux était plus malheureux qu'elle l'avait été.

Dans Blonde, dans la mesure où c'était écrit par Joace Carol Oates, le plus grand écrivain contemporain (américain ?) mais tout le monde n'en a que pour l'impuissant, Roth, c'était formidable on la prenait total en pitié, avec sa chevelure « barbe-à-papa » qui s'accompagnait d'une décoloration à l'eau oxygénée du pubis, paie ton icône.

(j'écris en mangeant du steack haché à la main, mon style)

Incinérer un chien est cher, la crise, une des conséquences de la crise, par exemple, était, m'expliquait un gardien, que les gens jetaient leur chien mort dans les containers PAS PREVUS A CET EFFET.

Ils vivaient dans le même monde, le truc chouette, celui qui jetait son chien décédé dans le container (le mot professionnel pour « poubelle ») de son immeuble et celui (peut-être le même ?) qui adulait Mari-lyn et n'avait pas été insensible aux goodies commercialisés pour l'anniversaire de sa mort.

C'était ça que j'entendais depuis le début par « mini-vie moderne ».


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