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Lucioles

Par Deathpoe

Enfants du ciel électrique, nous avons développé la structure de votre vie sur une pente descendante. Un cri qui se répercute d'étoile en étoile alors que le ciel gris se dépêche de refroidir les sourires.
Caresse les secrets gardés chargés de te fournir un masque précieux à peine terni, effrité comme du vernis à ongle, je me suis souvenu qu'on s'était aimés à travers des écrans et même l'autre réalité que je visite ne m'empêche plus de me tenir debout. La douleur tu l'assouplis comme un chat des rues - rôde sur son territoire - et épie la moindre feuille d'octobre.
Et pourquoi je ne veux plus boiter plus aimer plus boire juste être sa liberté, sa carte d'identité et sa carte banquaire putain ouais, t'aimes ça l'argent qui se froisse entre tes doigts, qui gicle dans tes yeux avec des réductions sur la curiosité mais on t'a vendu de la vie de merde, tu connais rien, pas la misère pas la souffrance et tu connais pas la bataille, les nuits de manque et la première prise de la journée, les clopes alignées sur la nuit bleue wifi, - mais merde à qui je m'écrie? - et tu ne souhaitais pas un corps qui souffre. J'comprends, combien de fois j'ai voulu m'en débarrasser ? Je garde mes cicatrices comme une biographie, des fois où j'ai pu mourir au moins symboliquement et à chaque fois en réchappé, même des réveils où j'oubliais qui j'étais parce que je ne l'ai jamais vraiment su et puis quoi, la suite? La suite c'est rien d'autre qu'un potentiel expansion.
Après je ne me dois rien si ce n'est des visions de bonheur. Pas de chamailleries d'adultes et même mon ex psychiatre a détourné la tête en me croisant l'autre jour. Mauvais signe, j'avais bonne mine, et sans lui, et sans personne à part ceux qui m'ont donné d'eux-mêmes au naturels et sans promesses, sans adieux ni illusions.
Ecarte le rideau de la toile dans laquelle tu t'es fossilisé(e). A qui je m'adresse, c'est une bonne question en bonne part à ne pas poser reprends-toi et oublies les incantations des Je t'aime des A demain et j'en passe. Et quand je serai grand je leur ressemblerai forcément à moins que je trouve une porte trompe-l'oeil général et que je n'en écarte pas en ébauche de pas. Creuser sa tombe soi-même, cendre de disque dur, visions de fusions humaines électriques.
La rue soupirait encore les discussions de débuts d'année les ambitions écrémées et les amitiés faussaires.
Dans le dos ta cicatrice est comme l'ouverture perpétuelle d'une chrysalide. Jamais à l'instant près de se désintégrer, d'interpréter tes baisers comme vraiment un langage et passer la brêche, juste à la limite des bougies-hologrammes.


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