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Elle est diabétique, hypertendue et elle ne crèvera jamais

Par Ocinemaroc

Le troisième volet de la saga de Hajja Fakhita sort enfin sur les écrans et cette fois, ce sont Swel et Imad Noury, les fils d’Hakim, qui nous l’offrent. Les deux réalisateurs Marocains signent là un retour réussi après leur dernier film « The man who sold the world ». Plutôt étiquetés dans un genre sombre et sérieux, les frères signent là une histoire survoltée et déjantée, à l’univers de bande dessinée très affirmé. Elevés à la comédie par leur père, également acteur et co-scénariste du projet, Swel et Imad Noury se révèlent très à l’aise dans l’exercice, et on sent qu’ils se sont bien amusés à mettre en scène ces personnages plus farfelus les uns que les autres.

Elle est diabétique, hypertendu et elle ne crèvera pas

Elle est diabétique, hypertendu et elle ne crèvera pas

Hajja Fakhita (Amina Rachid) est bien décidée à oublier ses précédentes mésaventures et à se reposer loin du tumulte quotidien. Elle s’en va donc passer quelques jours de vacances dans le luxueux resort de Mazagan, accompagnée de son fidèle chauffeur Brahim (Mohammed Bastaoui). Le temps n’a pas amélioré l’humeur massacrante de Hajja, qui houspille Brahim plus que jamais. Tout ce qu’elle veut maintenant, c’est la tranquillité !

Amina Rachid en Hajja Fakhita

Amina Rachid en Hajja Fakhita

Mais c’est sans compter sur la présence dans l’hôtel du ténébreux Kamal (Hakim Noury), trafiquant de drogue notoire venu réaliser une transaction accompagné de Mounaïm, un acolyte plutôt lent d’esprit (Mohcine Malzi). Et Hajja n’est pas indifférente à son charme, mais Kamal n’a d’yeux que pour la pulpeuse Leïla (Asmaa Khamlichi). A la suite d’un quiproquo, Hajja va sans le savoir se retrouver en possession d’un sac de cocaïne appartenant au dealer, qui va se retrouver obligé de faire semblant de séduire Hajja pour récupérer son bien. Ce que Leïla,  qui a bien compris ce que Kamal fait dans la vie, et qui a bien l’intention d’entrer dans les bonnes grâces du trafiquant pour profiter le plus possible de lui, ne voit pas d’un bon œil. Elle va donc tout faire pour le séduire, et un triangle amoureux des plus étranges va ainsi voir le jour, bientôt compliqué par l’arrivée dans l’hôtel de l’ex femme de Kamal, l’ingénue Karima. Et, dans l’ombre, Bahija, employée du Mazagan, ourdit de mystérieux plans qui semblent avoir Leïla comme cible… Quiproquos absurdes, avalanche de gags et rebondissements à gogo, ce troisième volet tient ses promesses et nous entraîne dans une histoire improbable et hilarante qui parodie les travers de la société Marocaine des riches avec un humour décapant.

Elle est diabétique, hypertendue et elle ne crèvera jamais

Affiche du film "Elle est diabétique" 3

Le cinéma Marocain nous offre donc une nouvelle œuvre originale, résolument tournée vers une nouvelle identité visuelle, que ce soit à l’image ou à la mise en scène. La collaboration des frères Noury connait ainsi une nouvelle étape fructueuse, d’autant plus que la photographie est signée par Imad, qui rajoute donc une casquette à celle de co-réalisateur qu’il partage avec son frère Swel. Alors n’hésitez pas à vous rendre dans les salles obscures pour aller rire et applaudir la nouvelle génération de la comédie Marocaine.


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