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L’énorme incohérence de notre société... et du groupe PSA...

Publié le 22 septembre 2012 par Philippejandrok

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Aujourd’hui nous apprenons que le groupe Peugeot a fait une culbute de 17% grâce à la vente de sa 208, pourtant, 8 000 employés du site PSA d’Aulnay vont être licenciés, pour défaut de rendement ?

La responsabilité du gouvernement est engagée selon les employés et les syndicats, et pour cause, l’état à versé des millions d’euros au groupe PSA pour assurer sa survie, des sommes indument touchées et jamais reversées, ce qui paraitrait logique, tout comme les banques n’ont pas reversées l’argent que l’état leur avait prêté pour faire par la suite, d’énormes bénéfices.

Donc, à l’heure du bénéfice, ne serait-il pas logique qu’il y ait une contrepartie ?

Les citoyens Français ont tous collaboré afin de remettre le groupe PSA à flot, ne serait-il pas légitime qu’ils reçoivent à leur tour une compensation à l’heure du profit, que les employés du groupe PSA gardent leur emploi, mais… 

Wolkswagen, en période de crise, a demandé à ses employés de travailler plus pour gagner moins, ils ont accepté de voir leur salaire à la baisse, pourtant WW a fait de larges bénéfices et a oublié d’en reverser une partie à ceux qui avaient contribué à ce succès. Les ouvriers ont fait grève, les responsables du groupe se sont souvenus du sacrifice et des primes ont été versées.

PSA à Aulnay a trouvé une autre méthode :

- le licenciement ! C’est plus simple, plus efficace et cela permet de faire monter l’action en bourse.

8 000 salaires et charges sociales en moins à payer, c’est un gain net de plusieurs millions d’euros qui iront renforcer la valeur boursière du groupe, d’autant que si le groupe investit des usines dans les pays européens, le salaire des employés, sans charges sociales, plus bas, est un bénéfice largement appréciable, bénéficiant de millions d’euros de subventions à l’installation de l’Europe, comme Dell, lorsque cette entreprise s’est d’abord installée en Irlande, puis en Pologne. De toute façon, l’Europe, ne sert les intérêts que des grandes entreprises, pas ceux des citoyens, c’est une belle farce.

La France devient un laboratoire de projet, l’Europe, une exploitation du monde ouvrier au service des grandes entreprises comme le groupe PSA. La Turquie qui n’est pas encore en Europe, offre déjà au secteur automobile, une main d’œuvre bon marchée, qualifiée et performante qui ne se met pas en grève pour tout et n’importe quoi.

Quoique la défense de l’emploi n’est pas n’importe quoi, mais c’est désormais cause perdue, car le gouvernement ne peut prendre une décision à la place du groupe PSA, seul celui-ci décide de l’avenir de ses usines et de ses employés, dont il fait peu de cas.

Le groupe Michelin a agi de la même façon, Dell en quittant l’Irlande a plongé des milliers d’Irlandais dans la précarité en donnant leur travail à des Polonais en Pologne. En quittant l’Irlande, Dell a fait perdre 10% du PIB de ce pays, c’est énorme ; pour ce drame social, Dell a touché le Jackpot en s’installant en Pologne, pour un certain temps, puis, il se délocalisera dans un autre pays européen pour toucher de nouvelles subventions et avantages fiscaux, laissant la Pologne comme l’Irlande dans une précarité épouvantable, mais c’est ainsi que nos politiques ont pourri le système économique, en faisant de nous des esclaves des marchés et en nous poussant à croire que nous étions libres de penser et d’agir.

La crise de l’automobile est bien présente car, elle s’indexe automatiquement sur celle de l’emploi en France.

Nul ne peut nier la conséquence incohérente de la hausse du prix de l’essence à la pompe, celui des assurances, du chômage, le prix des loyers, constamment à la hausse lui aussi, le gel des salaires et le coup de la vie qui double après avoir sextuplé avec l’Euro… acheter une automobile neuve, devient un risque au quotidien.

Qui peut acheter une voiture aujourd’hui ?

Tout le monde, les offres pullules, à 100 euros par mois sans apport, on peut acquérir une voiture neuve, c’est formidable me direz-vous, mais cela engage l’acheteur à payer un crédit auto sur 10 ans minimum, et aujourd’hui, qui garde sa voiture 10 ans ?

Dans deux ans elle sera obsolète, endommagée, accidentée, on aura trouvé de nouveaux combustibles qui ne seront pas compatibles avec les anciens, de meilleurs matériaux, un design différent, plus au gout du jour, alors, est-ce vraiment si avantageux d’acheter une voiture neuve à crédit sur 10 ans, même à 100 euros par mois ?

Le marché automobile bat de l’aile, c’est certain, parce que le monde est en crise, réglons les problèmes de la crise, nous réglerons d’emblée, les problèmes de l’industrie auto.

Mais pire que cela, le gouvernement qui nous parle de crise au quotidien semble bien incapable de régler la situation, au contraire.

En effet, depuis 1981, l’avènement de Mitterrand et du PS, a poussé à renforcer les pouvoirs de l’administration en embauchant à tout va, on a fait de notre état une administration épouvantable dirigée par des petits chefs à l’esprit étriqué et manquant de la plus élémentaire qualité, l’intelligence.

L’objectif, noyauter le citoyen, le pousser à payer ses taxes, ses impôts, le rendre financièrement dépendant et faire de lui une fourmi constituante du grand tout de l’ordination administrative de notre pays.

Moralité, le citoyen a le devoir avant tout d’acquitter ce que l’état lui impose, après, il peut vivre pour lui-même, or, en tant de crise, la chose est impossible.

Aux USA, l’administration Obama a réduit les taxes aux petites entreprises, elle a même pris la décision de ne pas exiger des impôts afin de permettre aux entreprises de continuer à fonctionner et de préserver l’emploi.

En France, c’est l’inverse, on préfère plonger dans la précarité et créer du chômage plutôt que d’aider les entreprises à s’en sortir.

Il suffit de jeter un regard dans les grandes villes et de constater combien de fonds de commerces sont à vendre, c’est une catastrophe économique de plus grande ampleur qu’on l’imagine. L’état envoie ses odieux suppôts des impôts pour prendre dans la poche des maigres et revenus moyens, des petites entreprises, ce qui lui manque, un petit contrôle par ci, par là, et hop une fraude fiscale, un redressement, tout ce qui manquait à un commerçant pour définitivement couler, comment peut-on être aussi bête, aussi borné, pourquoi ne pas permettre à ces petites entreprises de devenir pérennes, au lieu de les plomber, où est la logique économique ?

Ah ! c’est cela, il faut éponger les monstrueuses erreurs commises, comme celle d’aider les banques, le groupe PSA, avoir versé plus de 400 millions d’euros à B. Tapie sur les deniers publics, c’est cela la réponse, ce que l’on donne aux riches d’une main, on le prend de force aux classes moyennes de l'autre ?

Mais c’est une logique imbécile, car si nos petites entreprises et nos commerces ferment, que restera-t-il de notre économie ?

Un pays de chômeurs, et pour la plupart plus indemnisés et la Droite qui râle en les traitant de feignants, mais il n’y a plus de travail, puisqu’il n’y a plus d’entreprises,  les gouvernements successifs s’en sont bien chargés depuis des années, malgré les mises en garde.

Alors, pour les 8 000 ouvriers inquiets du groupe PSA d’Aulnay, je ne voudrais pas être un oiseau de mauvais augure, mais la décision a été prise depuis longtemps, il s’agit d’une stratégie élaborée qui vise à se débarrasser de ces ouvriers pour délocaliser la production, là ou la vie est moins chère pour le groupe PSA, et les autres...

Nous vivons une époque formi…diable…


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