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Benoît Dorémus - Jeunesse Se Passe

Publié le 20 mars 2008 par Fabdelanmil

Benoît Dorémus

Benoît Dorémus - Jeunesse Se Passe

Jeunesse Se Passe

(2007)

1. J'ÉCRIS FAUX, JE CHANTE DE LA MAIN GAUCHE - 2. JE M'EN RAPPELLE PAS - 3. J'APPRENDS LE MÉTIER (ACTE I) - 4. RIEN A TE METTRE - 5. L'ENFER (ACTE II) - 6. 17 ANS - 7. PAS A ME PLAINDRE - 8. DEUX DANS MON EGOTRIP (ACTE III) - 9. BEAUPADRE - 10. UN POISON - 11. UN ARRACHEUR DE SACS - 12. LES BULLES - 13. PARIS(...)

Durée : 46'34

Prix / lieu d'achat : 12,77 € sur amazon.fr

Dans la discotèque entre : The DOORS et Nick DRAKE

Mes antécédents concernant l'artiste :

La première fois que j'ai été confronté à l'existence de Benoît Dorémus, c'est en lisant son nom comme auteur de la chanson Rien A Te Mettre, interprêtée par Renaud sur son dernier album. Chanson que personnellement je trouvais la meilleure de Rouge Sang. 

Et puis un autre jour, alors que j'étais en vacances de Noêl chez mes parents, j'ai vu le clip de J'Écris Faux, Je Chante De La Main Gauche à la télé du matin, et j'ai été séduit par l'énergie et le débit tout de rage contenue du chanteur. Alors forcément j'ai inscris BD dans ma liste mentale des artistes à découvrir le plus rapidement possible.

Pochettes, livrets, packaging... :

Noir et blanc. Une photo coupée en deux et mal recollée exprès.  C'est un mec en marcel qui joue avec un laguiole et ses doigts autour. Il a des tatouages -que peut-être c'est des faux- sur les après-bras et des rayures blanches et noires rajoutées sur la photo. C'est Benoît Dorémus, le mec. En quatrième de couv, c'est couasiment la même chose. En troisième aussi, sauf que le mec il est en couleurs et qu'il joue avec autre-chose qu'un schlass (un lacet?). Et il a sur son T-shirt la photo d'un autre mec que je reconnais pas, pis on lui voit que le haut du visage, aussi faut dire.

Dans le dedans du livret, y'a tous les textes des morceaux, écrits pas très gros, un peu de graphisme sur lequel on s'arrête pas, et des infos à la fin. C'est Renaud (Ceci-Cela) qui a produit l'album. Pas très étonnant. Sarclo est remercié également. Et puis Renan, sans doute Luce, que je sais faire aussi partie de la bande de jeunes à Renaud. Dans les thanx on rigole bien aussi : "[merci] à vous qui lisez ces lignes au lieu de suivre un peu le texte!". Ça m'a fait rire tout haut, moi. Pas vous? Ah bon...

  

Mes impressions à la première écoute :

Comme un album de chanson française standard, Jeunesse Se Passe est plus facile à analyser, surtout après une seule écoute, en le divisant en deux. Puis encore une des moitiès en deux.

En premier, je vais donc m'attacher à parler de la musique. Soyons clair : nous allons ici parler de variété. Sans sens péjoratif. La variété a été, est, et sera toujours. On ne peut rien contre cela. Et comme pour n'importe quel genre, la variété, il y en a de la bonne et de la mauvaise. Ici c'est pas resplendissant mais c'est pas trop mal. Y'a rien de spécial dans cette musique, quoi! Jouée de manière très professionnelle, c'est un mélange des styles du moment, asseptisés, et de styles de toujours, dénaturés. Du côté du sacrifice à l'air du temps, on se réjouira des scratches nerveux de Sayem sur Deux Dans Mon Egotrip, on accueillera poliment les guitares blues-touareg de J'Écris Faux, Je Chante De La Main Gauche, mais on déplorera le débit slammé de Benoît, surtout sur les premières chansons du disque, m'a-t-il semblé. Comme si, en 2008, un beau texte ne pouvait pas avoir le droit aussi à une belle mélodie.

Car du texte de qualité, là y'en a, mon poteau, je peux te dire!
Enfin, comme je l'ai annoncé, de ce côté-là on va essayer de s'amuser à bien séparer les domaines. Soient le fond et la forme.
Pour la forme, y'a rien à dire, qu'à savourer. Tout est ciselé au micropoil, tout coule de source, les syllabes s'enchaînent en s'entrechoquant quand il faut des bruits de cailloux, ou se fondent jusqu'à l'état liquide quand il s'agit de devoir ruisseler entre les-dits cailloux. Un pur bonheur.
Par contre, sur le fond, on va avoir quelques reproches à faire. Ben si. Si sur le plan de l'écriture, Dorémus surclasse à mon avis ses "rivaux" qui se réclament de la même source d'inspiration que lui (Renaud), il tombe assez facilement dans le même travers qu'eux en ne racontant que sa vie à lui, ne parvenant apparemment pas à raconter des histoires à la troisième personne comme sait très bien le faire le vieux et cher Séchan. D'ailleurs, rien que la lecture des titres du disque et leur profusion de pronoms personnels laissait pressentir ce petit travers.
Oui, je dis bien "petit", parce que finalement son démarrage dans le métier (J'Apprends Le Métier, Deux Dans Mon Egotrip) ou ses souvenirs d'adolescence (17 Ans) ne sont pas si inintéressants que ça, mais quand même, on regrette de ne pas entendre cette plume s'exprimer sur des sujets plus élévateurs.

Ah oui! Petite précision...
Rien A Te Mettre, je crois que je la préfère chantée par Renaud.

 

Ajouté le 17 avril 2008 : :

Mes impressions après 5 écoutes :

Cinq seulement? Dis, je le connais déjà presque par coeur, ce disque. Et oui! Les textes sont tellements calibrés pour passer tout seul qu'il vous rentrent dans le crâne en un rien de temps sans même que vous vous en rendiez compte.
Et comme ce n'est pas sur la musique que l'on trouve à s'extasier longtemps, je pense que cet album aura, dans ma vie de mélomane, finalement fait l'effet d'un feu de paille.
La confirmation de cette impression bientôt, sans doute.


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