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2012: il reste un ours en Béarn, rien n'est perdu !

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

D'après la République des Pyrénées, le budget de l'IPHB a été voté le 19 juillet dernier. Il se monte à un peu plus de 600.000 € pour le fonctionnement et à 1,2 millions d'investissements. Soit un budget global d'un peu plus de 1,8 millions d'euros. Sur ce budget, la masse salariale représente 19 % pour 6,5 équivalents temps plein.

Je n'ai pas l'habitude d'effectuer des calculs de salaire en France, donc il est possible que je fasse erreur (je m'en excuse d'avance et suis ouvert à vos judicieuses suggestions), mais en imaginant qu'il n'y a pas d'avantage en nature (voiture, tickets restaurant) et en déduisant 23% au salaire brut (ce qu'on m'a conseillé de faire), on arrive à un salaire net moyen mensuel de 3.376€, 2,5 fois le Smic.

2012: il reste un ours en Béarn, rien n'est perdu !Rappelons que l'IPHB fonctionne avec de l'argent public destiné à, selon l'article 1 de la charte de l'IPHB:

"La présente charte constitue un contrat, à l’échelle des vallées béarnaises, par lequel les signataires s’engagent à partir d’une stratégie commune, à mener un certain nombre d’actions concourant au développement durable des vallées béarnaises ainsi qu’à la protection et dans une deuxième phase éventuelle au renforcement de la population d’ours."

De gras salaires pour un maigre bilan puisque cette petite structure "pas très morale" est responsable de la disparition de l'ours des Pyrénées et de l'errance des deux derniers mâles en Béarn, sans espoir de reproduction vu l'absence de femelle, mais ça, c'est un détail.

A moins que le salaire d'une ou deux personnes, président, directeur ou que sais-je ne soit au dessus de la moyenne ? Y a-t-il un salarié de l'IPHB adossé au bar de la Buvette pour corriger éventuellement cette ébauche de calcul salarial ?

Que répondrait Jean-Lassalle à cette question ? Sans doute quelque chose comme :

"La réponse à ces interrogations exigerait le développement d’actions transversales en dehors du champ strict de la gestion ursine. Or l’IPHB n’est pas préparée ni outillée ni mandatée pour conduire des actions transversales dans d’autres secteurs que celui de l’ours. En conséquence, l’émergence de ces questions transversales déstabilise les acteurs. Mais l'IPHB a fait une analyse technico-scientifique partagée par quelques valléens, par les représentants de l’Etat localement et unanimement partagée au niveau national : la population actuelle d'ours s'est au mieux maintenue, elle s'est vraisemblablement dégradée.»

Merci Jean. Une chanson pour terminer ?

Dessin: auteur désirant rester anonyme.


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