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Critique Ciné : Jason Bourne - L'héritage, reboot inutile...

Publié le 26 septembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Jason Bourne : L'héritage // De Tony Gilroy. Avec Jeremy Renner, Rachel Weisz et Edward Norton.


Saga prolifique, Jason Bourne a rapportée pas mal d'argent à Universal. Exit Matt Damon et Paul Greengrass pour un reboot avec Jeremy Renner et Tony Gilroy. L'idée sur le papier pouvait être une bonne idée, notamment parce qu'en parallèle nous suivons en quelque sorte ce qui se passait dans La Vengeance Dans la Peau. Et le film fait pas mal de références à la saga avec Matt Damon. Sauf que le film en lui même est une vraie déception. En effet, d'une part parce que le côté ultra bordélique du scénario n'aide pas à apprécier l'objet. De même que les longueurs. Le film met tout de même presque une heure à démarrer (ce qui est assez problématique quand on va voir une saga qui avait pour habitude de nous tenir en haleine à presque chaque minutes). Jeremy Renner y donne pourtant ses tripes mais ce n'est pas suffisant pour faire oublier Matt Damon.
On croyait tout connaître de l'histoire de Jason Bourne et de son passé d’agent tueur malgré lui. Mais l’essentiel restait à découvrir. Le programme Treadstone dont Jason était le cobaye n’était que la partie émergée d’une conspiration plus ténébreuse, ourdie par d’autres branches du gouvernement et mettant en jeu d’autres agences de renseignement, d’autres programmes militaires, d’autres laboratoires secrets…
De Treadstone est né "Outcome", dont Aaron Cross est un des six agents. Sa finalité n’est plus de fabriquer des tueurs, mais des hommes capables d’assurer isolément des missions à haut risque. En dévoilant une partie de cette organisation, Jason laissait derrière lui un "héritage" explosif : compromis, les agents "Outcome" sont désormais promis à une liquidation brutale. Effacés à jamais pour que le "père" du programme, le Colonel Byer puisse poursuivre ses sinistres activités.
Pourquoi faire le reboot d'une trilogie qui se suffisait largement à elle même ? La question trouve réponse dans ce manque d'inspiration du tout Hollywood qui préfère refaire des films, relancer des sagas, tout ça parce que c'est plus facile que d'inventer de nouvelles choses. Le début de ce nouveau volet des aventures de Treadstone nous présente rapidement Aaron (ex Kenneth) en le plongeant dans un univers froid, difficile et seul. Le début du film est assez poussif et je ne suis pas certain que c'est ce que j'attendais. Ensuite le film vire vers la virologie avec une jeune femme travaillant dans un laboratoire en charge de faire des tests sur des candidats comme Aaron. C'est la que l'on nous introduit la très sympathique Rachel Weisz. Différente des femmes que l'on avait pu voir dans les précédents volets des aventures de Jason Bourne, elle est une femme d'action et particulièrement sympathique. C'est sûrement le seul atout du film. Car pendant ce temps, le film sous exploite de bons éléments comme Edward Norton derrière un bureau ou David Strainthnt dont le personnage ne sert toujours pas a grand chose.
Le film s'en sort cependant quand il s'agit de nous offrir quelques courses poursuites sympathiques à Manila aux Philippines ou encore quand il s'agit de scènes de combats (j'oubliais cette sorte de remake de Territoire des Loups assez drôle finalement). Ce reboot peut donc saluer surtout la main de Tony Gilroy qui ne s'en sort pas trop mal même si je préfère largement Paul Greengrass et sa caméra plus artisanale. Gilroy donne son point de vue, tente de jouer avec les personnages, les paysages et l'action qu'il découd au fur et à mesure d'un scénario qu'il a aussi co écrit et que je trouve bien malgré moi peu inspiré. J'en attendais peut être trop, surtout parce que la trilogie originale était bonne et n'avait pas vraiment besoin de suite ni même de reboot. Alors Hollywood, après avoir réduit en centre le mythique Spiderman cette année, elle détruit plus ou moins l'histoire de Treadstone. Je crois qu'une série adaptée des films aurait été bien plus judicieux que celui là.
Note : 4.5/10. En bref, bordélique et long à se mettre en place, un Bourne décevant qui n'est malheureusement en mesure de livrer son héritage tant de fois promis.


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