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Case Départ

Publié le 30 septembre 2012 par Olivier Walmacq

Case Départ

Réalisation : Lionel Sketee, Fabrice Eboué & Thomas N'Gijol

Année : 2011

Genre : Comédie

L'histoire : Deux demi-frères que tout oppose se retrouvent aux Antilles pour voir leur père à l'agonie. Avant de mourir, celui ci leur lègue un document historique : le papier officiel d'affranchissement ayant libéré leurs ancêtres de l'esclavage. Mais, nullement préoccupé par la valeur de ce document, les deux frères le déchirent, provoquant la colère d'une de leur tante qui, grâce à ses pouvoirs de sorcières, les envoient au 17 eme siècle, époque ou l'esclavage n'est pas aboli.

La  Critique De Titi70 :

Sortit en juillet 2011 et resté quatorze semaines en salles (numéro 2 des entrées le premier jour derrière Transformers 3), Case Départ est écrit par les humoristes Thomas N'Gijol et Fabrice Éboué (ceux ci participent également à la réalisation) qui décident de signer un film humoristique sur l'ésclavage, thème difficile et peu abordé par le cinéma. 

Les humoristes s'entourent de comédiens peu connu (mème si certains visages peuvent ètre identifiables) et de tourner une bonne partie du film à Cuba.

Peu avant la sortie du film, une polémique est née, certains appelant au boycott du film sur des sites internet, au pretexte que l'oeuvre tournait en ridicule une période difficile de l'histoire.

Pourtant, à la vision du film, il est clair que les auteurs n'ont nul intention de se moquer de cette période difficile qu'est celle de l'esclavagisme, mais, les deux hommes en font surtout un pamphlet contre le racisme et la bêtise humaine avec l'histoire de deux frères, Régis et Joël Grosdésir (interprété par les humoristes eux mêmes). 

Case Départ

Ceux ci ne se sont pas vu depuis une vingtaines d'années et ont des vies ainsi que des caractères complètement diffèrent. Joel est un petit loser de banlieue qui vient de sortir de prison suite au vol du sac à main d'une vieille dame. Lors d'un contrôle de police, il n'hésite pas à piquer de l'argent en menaçant la copine de sa petite fille, assise à coté de celle ci dans le bus. La mère de Joël, fatiguée du comportement de son fils, menace de le foutre à la porte à cause de son irresponsabilité quand le téléphone sonne.

Pendant ce temps, Régis est conseiller municipal à la mairie et travaille surtout pour un homme raciste et bourré de préjugés. De fait, le conseiller est devenu un être insensible qui tente de déshabiller un handicapé dans la rue afin de prouver une théorie pour le moins douteuse. Sa femme ne supporte plus son comportement et lui fait une scène le soir même. C'est à ce moment que le téléphone sonne pour annoncer une mauvaise nouvelle.

Régis et Joël se retrouvent aux Antilles au chevet de leurs père mourant et refont rapidement connaissance. Avant de décéder, celui ci leur lègue le papier officiel d'affranchissement des esclaves durant la période de l'esclavage. Déçus de ne pas se retrouver devant un vrai trésor, les deux hommes déchirent le bout de papier.

Quelques minutes plus tard, ils se réveillent dans un champ, poursuivit par deux hommes qui les capturent avant de les vendre au marché ou ils sont achetés par un riche propriétaire, Monsieur Jourdain.

Les deux hommes finiront par comprendre qu'ils sont désormais en 1780, époque ou l'ésclavage des noirs ainsi que le racisme était autorisé. Ainsi, ils subiront les coup de fouet, le marquage au fer rouge et autres cruautés et comprendront beaucoup sur eux même et leur mode de vie.

Case Départ

C'est donc une comédie au postulat plutôt intéressant (même si on reconnaît au passage un emprunt au film de Jean Marie Poiré "Les Visiteurs", d'autant plus flagrant que le final de Case Départ est pas mal copié sur celui avec Christian Clavier) plutot sympathique et loin d'être bête, ce qui est un gros plus, surtout parmi les comédies françaises actuelles.

Ainsi, les auteurs forcent le trait pour nous montrer à quel point l'ignorance et la bêtise peut rendre les gens lais et méprisable, à l'instar de la famille de Monsieur Jourdain, montré comme des individus enfermé dans leur stupidité (ceux ci ne privent pas de sortir un humour pour le moins douteux). En témoigne le curé qui passe son temps à raconter l'Afrique alors qu'il n'y est jamais allé, la fiancée aveugle et completement idiote ou encore le futur mari qui se croient très drôle dans sa méchanceté.

Pourtant, le film n'est pas non plus aussi réussi qu'il aurait pu l'être, la faute à un humour pas toujours très fin (souvent au dessous de la ceinture) ou inutilement répété (le personnage de Monsieur Henri,obsédé par la longueur du sexe des noirs et qui sort la même réplique cinq ou six fois au cours du film, autant dire qu'au bout d'un moment, ça devient lourd).

Heureusement, certaines répliques sont particulièrement savoureuses (les deux frères, attaché et le pantalon baissé et qui attendant le châtiment, tandis que Régis lance :"A moins, cette fois, on est pas fouétté", avant d'ètre marqué au fer rouge)

Reste, encore une fois, un film qui à le mérite de prendre un sujet difficile et qui ne néglige pas la réflexion tout en restant divertissante.

C'est donc une comédie ou on sourit plus souvent qu'on ne rient, sympathique, mais, pas essentiel et, en tout cas, un peu trop surestimé à mon goût.

Note : 10/20 

  

 


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