Les arts de l'Islam en image

Chose promise, chose due, voici donc le compte rendu de ma visite au nouveau département des arts de l’Islam que je vais abondamment illustrer pour celles et ceux qui n’habitent pas à proximité du Louvre.
L’accès se fait par l’aile Denon et l’on arrive dans une grande salle lumineuse sous la fameuse enveloppe de métal doré. Le nouveau Département se déploie sur deux niveaux, le niveau inférieur étant plus sombre afin de protéger les objets qui craignent la lumière.

Plus de trois mille objets étant exposés je me cantonnerais à quelques « chefs d’œuvres » comme ce chandelier aux canards en cuivre martelé, repoussé gravé et incrusté qui date de la fin du XIIe siècle.
Une aiguière en cristal de roche en provenance d’Egypte et datée du XIe siècle avec un couvercle en or. Cette pièce fut offerte par Roger II de Sicile à Thibault de Blois Champagne qui en fit don à l’abbaye de Saint Denis, preuve que les collections d’art islamique ont commencé très tôt en France.

La pyxide (petite boîte ronde) au nom d’Al-Mughira en ivoire sculpté et gravé faite pour le plus jeune fils d’un calife d’Espagne elle représente des scènes telles que le ramassage des œufs de faucon ou la cueillette des dattes.

Le paon aquamanile fait en Espagne, on sait que ce vase a été réalisé par un artisan chrétien car il porte une inscription en latin : « Œuvre de Salomon année 1010 » traduite aussi en arabe. 

Une armure de fer damasquiné datée du XVIIIe siècle venant de l’Inde du nord, la cotte de maille qui couvre l’ensemble du corps est renforcée par une armure de torse dite « quatre miroirs ».

Le lion de Monzon, une bouche de fontaine en bronze, provenant de l’Espagne du XIIe ou XIIIe siècle. Ce type de fontaine animalière était posé sur le bord des bassins, un tube installé dans le corps permettait à l’eau de jaillir par la gueule de l’animal.

Le porche mamelouk provenant d’un palais du Caire et daté du XVe siècle. Cet ensemble architectural se trouvait depuis plus d’un siècle dans les réserves du musée des arts décoratifs il a été restauré et remonté pour le nouveau Département.

Le fameux « Baptistère de Saint Louis » une pièce Syrienne du XIVe siècle en laiton martelé avec un décor incrusté d’argent, d’or et de pâte noire. On ne se sait pas le nom de son propriétaire d’origine, par contre celui de l’artiste est gravé six fois.

Au final un bel espace du musée qu’il faudra visiter plusieurs fois afin de bien appréhender ses richesses. Je termine tout de même par une note négative sur un sujet trivial mais parfois indispensable : l’absence de toilettes ! Enfin pas tout à fait, j’en ai déniché dans un coin un peu caché mais, quand on s’approche, une affiche sur la porte nous indique que lesdits toilettes sont fermées mais qu’on se rassure « pour votre confort des toilettes sont disponibles sous la pyramide » (en oubliant de préciser qu’ils ont déjà « surbookés »), dommage, dommage…..