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Nomihōdai : pour le meilleur et pour le pire

Par Barthelemy85 @Barth_et_lemy

Nomihōdai : pour le meilleur et pour le pireLors de mon arrivée dans la Guest House où je vis, l’un de mes colocataires japonais m’a demandé si je tenais l’alcool. Je lui avais alors répondu, tu le sauras bien assez tôt. L’occasion pour lui de vérifier cela s’est présentée, il y a quelques semaines, dans ce qu’on appelle ici un « nomihōdai ».Cela signifie: tout ce que vous pouvez boire. Pour un prix allant de 1500 à 3000 yens (30€), vous avez entre 1H30 et 3H, selon les endroits, pour consommer ce que bon vous semble. Cette formule est proposée dans les bars, Karaoké et autres lieux de débauche. A noter que certains restaurants proposent également le « tabehōdai », tout ce que vous pouvez manger. Il est possible de combiner les deux.

Si vous sortez en groupe, l’ensemble des personnes doit prendre cette offre, qui en plus de la boisson comprend généralement gâteaux apéritifs et autres snacks. Dans mon cas, nous avons rendez-vous à l’hotel Hilton, non loin de Shinjuku Station, car une de mes colocataires travaille là-bas.

Une fois les festivités lancées, je ne vous fais pas de dessin, il faut avoir un raisonnement  purement mercantile, généralement inné chez les français. Dans un bar, une bière vaut entre 500 et 800 yens, un spiritueux aux alentours de 800 yens. J’ai donc 4 verres à boire en 3h, pour que mon investissement soit remboursé, ajoutez à ça les quelques parts de pizza, et les cacahuètes … Moins de soixante minutes après c’est chose faite. Tout ce que j’ingurgite à présent n’est que bénéfice, mojito, bières, vins, whisky…

Au bout d’une heure, un nippon KO jette l’éponge, il s’endort. Il ne se réveillera que lorsque l’on nous signalera qu’il ne reste que 10 minutes. J’ai deux verres sur la table, les yeux des japonais se tournent vers moi. Je n’ai pas le choix, l’honneur de ma mère patrie est en jeu, une grande respiration, je bascule le coude. Je repose le verre avec bruit sur la table, je saisis le deuxième, même tarif. L’honneur est sauf. En toute dignité, je peux continuer la soirée.



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