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CRITIQUE : Society

Publié le 06 octobre 2012 par Redrum @Ingoruptibles

Le jeune Bill Whitney vit avec ses parents et sa soeur dans les beaux quartiers de Beverly Hills. Mais depuis un certain temps, il suit une thérapie car ses nuits sont peuplées par d'horribles cauchemars poisseux et dérangeants. Paranoïaque, il commence à croire que sa famille n'est pas ce qu'elle semble être...

society Brian Yuzna bouche déformée

Tucker : Society fait partie de ces films cultes que l’on cite aisément au panthéon des séries B bien trash et décomplexées. Mais qui dit culte, ne veut pas forcément dire de qualité : c’est le cas pour Society. Bien qu’il soit appréciable de voir à l’écran un certain laisser-aller de la part des cinéastes les plus barrés, encore faut-il qu’il soit travaillé et bien dosé. Car avant d’arriver à une jouissance gore pour certains, Society parait long… très long… trop long… Et même si Brian Yuzna a pour but de nous conter une histoire bien ringarde et sans intérêt au départ (style téléfilm bidon), la pilule a bien du mal à passer. Et lorsque l’on vire, enfin, au gore tant attendu, le soufflé est déjà retombé : orgies et partouses finales paraissent alors bien fades et abjectes. Pourtant le message délivré et son traitement étaient plutôt bien sentis au départ, sorte de doigt d’honneur (ou plutôt de b**e d’honneur !) à la bourgeoisie et à la jet-set : une société secrète - comprenez la haute société - se complait dans des actes obscènes d’une perversité et d’une décadence rares. Mais là où, dans un Re-Animator (dont Yuzna faisait pourtant partie) ou un Braindead, on prenait un pied absolu devant l’inventivité et le délire proposé, ici on somnole et dégobille devant toute la laideur de cette "œuvre" difficilement regardable ! 1/5

RedrumSociety est le pamphlet de Brian Yuzna contre la haute société, dépeinte comme un monde vraiment à part et même, plus que ça, carrément gerbant. Ce film constitue une version satirique de la lutte des classes, sous forme de série B horrifique bien ancrée dans les 80’s : c’est simple, les trois premiers quarts d’heure ressemblent à une bonne vieille sitcom de l’époque, avec tignasses chevelues, fringues improbables et dialogues minables. Du coup l’action démarre lentement. Très lentement. On comprend l’idée : dépeindre une vision acide de ces petits bourgeois californiens et de leurs manières odieuses, par opposition avec le héros, Bill, jeune homme parfaitement "sain" de corps et d’esprit. Sauf que cette introduction aurait pu durer deux fois moins longtemps car elle finit par littéralement plomber le film devant lequel, soyons honnête, on se fait copieusement chier ! La plongée dans l’horreur est bien trop poussive et lorsqu’elle arrive, parvient difficilement à nous ranimer. Dommage, car les dernières minutes valent tout de même leur pesant de cacahuètes (elles ont d’ailleurs élevé Society au rang d’œuvre culte !) en faisant rimer "classe" avec "crasse". L’intention était bonne de la part de Brian Yuzna qui a clairement la dent dure contre tout un pan de la société qui le débecte, mais le résultat final s’avère bien décevant même en tenant compte du manque flagrant de moyens. 1/5


society affiche
Genre : Horreur / Gore / Comédie
Réalisateur : Brian Yuzna
Acteurs : Billy Warlock, Connie Danese, Ben Slack, Evan Richards, Devin Devasquez…
Durée : 1h39
Année de production : 1989 (États-Unis)


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