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Le petit coin des collectionneurs : le (Yves) Chaland qui passe N°24

Publié le 07 octobre 2012 par Hongkongfoufou

Eleve Moinet 2 Par l'élève Moinet

Après avoir passé 6284 heures sur les pages Chaland d'Ebay et être tombé 12256 fois sur "le chaland qui passe", vous l'avez compris plus vite que moi (l'émotion !), me voici enfin vengé. L'heure de la rédemption a sonné. Je suis donc fier de vous présenter le "(Yves) Chaland qui passe". Chaque mois, un collector rien que pour vous. Je viens de faire les comptes, cette rubrique devrait durer 12 ans et 3 mois.
PS : Nous cherchons toujours un volontaire pour "La place du Stanislas (Barthélémy)".
 

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Ah, les questions sans réponses. L’amour, la mort, la vie, traire une vache, sommes-nous seuls dans l’univers ? Sache(z) ami(s) lecteur(s) qu’une chose est sûre, je suis en vie et seul, bien seul pour continuer à me taper cette rubrique tous les mois ou presque. Je ne vous cacherai pas que je me pose bien des questions. Que le doute m’habite et que le découragement me guette. A quoi bon ? A quoi bon me transformer en marathonien épistolaire de la ligne claire ? En chantre du style atome ? A quoi bon révéler chaque mois mes lacunes grammaticales, mes fautes de syntaxe ? De vous prouver qu’inanité rime avec vacuité. Oui, à quoi bon ?

Pourtant, si j’arrivais à regarder tout ça de loin, avec un peu de recul, je suis sûr que ça irait mieux… Pas trop quand même, afin de pouvoir appuyer de mon bras fatigué sur la touche "imprimer". 23 rubriques, ça fait des feuilles. Ca fait du papier. Ca fait des feuilles de papier.

Vous aussi, vous pouvez en imprimer autant que vous voulez. Parfaitement hygiéniques, vous pourrez les donner à vos enfants la conscience tranquille (rappelez-vous quand le petit poussait). Mais trêve de commodités, passons aux choses sérieuses. Adroitement retournées voilà une distribution qui ne fera pas de jaloux. Votre petit premier a oublié son cahier à l’école ? Donnez-lui une feuille. Quel plaisir de régulariser un sans-papiers. Du brouillon pour votre petit dernier ? Barbouillage ou gribouillage ? Peu importe, voilà du papier-peint. Vous pourrez y noter tout ce que vous voulez. Même ce qui ne nous regarde pas. Elles feront une parfaite cale pour la chaise branlante sur laquelle vous lisez cette rubrique ou servir de leurre pour une demande de rançon. Un peu de sérieux, leurre est grave. Bien plus efficace pour donner le change que du vulgaire papier journal. Besoin de sets de table pour Un dîner presque parfait ? Le thème ? Je préconise la Bd des années 80. Rien de tel pour garder la ligne (claire). Victimes de leur succès, vous pourrez vous-même assurer le retirage et inviter vos vrais amis. A propos de tirage, n’oubliez pas de les garder pour les longues soirées d’hiver où elles trouveront leur utilité dans la cheminée. Imprimées sur du papier A4 comme une vulgaire Audi, ah quel joli puzzle que voilà ! Un puzzle abstrait en quelque sorte. Satisfaction assurée pour les plus nihilistes d’entre vous. Un trésor dans votre maison ? Un vrai ? Avez-vous pensé à votre testament ? Allez hop, ne vous faites papier, heu pas prier. Toujours plus pratique que de se refiler la bible des Godefroi de Bouillon depuis 1096. Un politicien en herbe sommeille en vous ? Distribuez vos tracts. Profitez-en pour demander une hausse du salaire des fonctionnaires (merci d’avance). Un délateur en herbe sommeille en vous ? (L’un n’empêche pas l’autre). Rédigez des lettres anonymes. N’oubliez pas de ne pas les signer. Votre voisin regarde Confessions intimes sur TF 1 ? Dénoncez-le ! Les boites aux lettres sont là pour ça. Quant à votre alibi pour votre prochain 5 à 7, le voilà tout trouvé : "Chérie je retourne au bureau, le travail m’attends !". Adeptes du travail manuel, vous pouvez en un tour de main en faire une cocotte ou un joli chapeau ou un avion ou une fusée. Je déconseille le port du chapeau en papier avant votre rendez-vous galant. Faire rire une femme, c’est bien mais il faut savoir s’arrêter à temps. A ce propos, je crois qu’il est temps d’arrêter. D’arrêter de ramer comme une rame de... bateau. Ouf, j’ai failli dire de papier. D’ailleurs, quand on n’a pas pied, il vaut mieux savoir nager. Et si ces feuilles me servaient pour écrire une bonne chronique ? Oui, il est vraiment temps d’arrêter.

Indice de rareté : 0/5  


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