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"Sunset" & "Save Yourself" (True Blood - 5.11/5.12)

Publié le 08 octobre 2012 par Shoone

True Blood: 5.11/5.12 Sunset & Save Yourself  (Season Finale)


Les season finales de True Blood ont beau rarement être des plus réussis, ils ont au moins le mérite de toujours aller là où on ne les attend pas. Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. Pour cette fin de saison 5, je pensais donc qu'on aurait droit à un Russel Show de 2h en guise de conclusion. Et pas du tout. Le bougre doit à peine avoir droit à plus de 3 scènes, pour finalement mourir comme une merde dès le début du final. Évidemment, c'est légèrement rageant de voir le talent de Denis O'Hare gâché de la sorte, d'autant plus que je ne suis pas bien sûr que son exécution par Éric soit cohérente. Mais étonnamment, je me suis tout de même assez vite fait à ce twist discutable, dans la mesure où il évite à la narration de s'éparpiller pour le final et participe au rythme endiablé de l'épisode. Parce que c'est aussi surtout ça la force de cette fin de saison 5. Elle se concentre enfin sur les intrigues importantes et accélère la cadence. Les manigances et luttes de pouvoir au sein de l'Autorité, débarassées de la complication périphérique qu'était Russel, s'avèrent ainsi particulièrement prenantes. On nage certes de plus en plus dans le grotesque et la prestation souvent douteuse de Stephen Moyer  n'aide pas... Mais avec l'enchaînement des évènements à partir du final, faisant la série à nouveau embrasser toute sa part de folie, on y fait moins attention. Dans le fond, c'est même en accord avec ce qui arrive aux membres de l'Autorité, tous perdant la tête à cause de Lilith. D'ailleurs, une fois que cette idée est clairement établie, on accepte plus facilement le fanatisme total qui s'est emparé d'eux et le jeu de Moyer passe mieux. Je suis aussi heureux que la série ne soit pas dégonflée en faisant marche arrière au dernier moment sur la reconversion de Bill. Elle est allée jusqu'au bout dans son ascension dans la noirceur avec son massacre de ses collègues et parachève très bien sa transformation grâce à l'échec de Sookie et Eric de le ramener à la raison lors d'une ultime scène, d'une force rare pour la série.

Sans grosse surprise, ce sont Eric et Nora les seuls qui échappent au carnage chez l'Autorité. Un peu facilement, mais bon, il fallait bien quelqu'un pour revenir sauver Pam ensuite. Enfin, je ne suis pas sûr que Nora était nécessaire. Reste que la capture de Pam était l'élément clé pour réunir tout le monde autour de l'arc de l'Autorité. Avec en plus Sam et Luna, infiltrés pour récupérer leur gosse, le tout forme un joyeux bazar. D'autant plus qu'on aligne les idées saugrenues (Jason voit ses parents morts! Luna en Steve Newlin! Pam et Tara ensemble!) mais qui apparaissent finalement toujours convaincantes par rappor à ce qui avait été introduit précédemment. Bon, ça marche sur le moment, mais sur la durée certaines choses laissent plus sceptique. Les visions de ses parents sont clairement là pour ramener Jason à sa haine des vampires... mais bon, on est déjà un peu passé par là. Puis, cela n'apparaît que comme un énième obstacle superflu pour le séparer de Jessica avec qui le jeu de je t'aime/moi non plus commence à fatiguer. Heureusement, cette dernière, malgré le matériel un peu moisi qu'on lui refile, a le mérite de rester toujours aussi attachante grâce aux divers traits d'humour qu'elle apporte et son nouveau rapprochement de Tara.

La fin du séjour de Sookie chez les fées participe aussi pas mal à l'impression de folie générale. Bon, il s'agit toujours pas mal de remplissage et on reste pas plus avancé sur le mystérieux Marlow mais le personnage de l'Elder a suffit pour assurer le show (enfin, ça marche du moment qu'on accroche à l'absurde...). Erica Gimpel ne reste pas longtemps, mais elle était parfaite pour le rôle et ça fait toujours plaisir de revoir une ex de Veronica Mars. Du côté d'Andy, les auteurs se sont aussi pas mal lâchés avec les fées grâce au retour de Maurella, son coup "féérique" d'un soir, venue lui livrer ses bébés, conçus plus vite qu'une livraison Amazon. Le délire est le plus total et l'humour est au rendez-vous pour rendre la situation du personnage divertissante comme jamais. La séquence de l'accouchement au Merlotte est bien sûr plus qu'over the top mais, là encore, cela s'inscrit très bien dans la frénésie générale du final. Enfin, il reste Alcide qui lui en revanche ne contribue pas du tout à la loufoquerie générale... je me demande même ce qu'il fiche encore là tant il est isolé des autres et tant la série ne semble pas inspirée le concernant, le laissant déambuler autour de son déchet de père puis lui refourguant du réchauffé avec sa dernière copine en date qui se retrouve accro au V. Décidément, le pauvre gars est maudit.


En conclusion, une fin de saison de folie, littéralement pour True Blood. La série va enfin droit au but, parfois peut-être un peu vite, mais au moins l'ensemble est bien mieux rythmé que précédemment. Mais surtout, le plus important c'est qu'on s'amuse vraiment avec un récit qui ne se prend pas au sérieux en osant miser davantage sur la loufoquerie. Et c'est bien un des aspects que je préfère de la série. Le tout clôt efficacement - et peut-être mieux que n'importe quel autre fin de saison - cette 5ème année à Bon Temps, irrégulière mais globalement de bonne facture, se distinguant par un schéma différent, sans vrai antgoniste désigné.


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