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OBÉSITÉ chez les jeunes: Le style de vie fait le risque – ISPSOS

Publié le 11 octobre 2012 par Santelog @santelog

Alors que les adolescents français semblent préservés, en comparaison des jeunes d'autres pays, en particulier des jeunes américains, grâce à la diversité et à la régularité rémanentes des repas en France, la menace d'une contagion de l'obésité à la classe d'âge des 15-20 ans ne doit pas être écartée. Cette nouvelle étude, aux résultats quoiqu'un peu alarmistes, met à nouveau en avant des facteurs de mode de vie propices à l'avancée de l'obésité, comme la sédentarité ou l'alimentation déstructurée, chez une génération déjà qualifiée de « nomade » (voir visuel ci-contre) par le bilan du Credoc sur l'alimentation des Français.


OBÉSITÉ chez les jeunes: Le style de vie fait le risque – ISPSOS
Cette petite étude réalisée par Ipsos pour Doing Good Doing Well, a porté auprès de 1.000 jeunes âgés de 15 à 25 ans, interrogés online. Elle sert de base à l'appel « Bouger-Bouger » -penser Let's move- l'initiative de mobilisation collective des entreprises pour la santé des jeunes,lancée par Doing Good Doing Well, une entreprise conseil des entreprises, à vocation sociale.


Les grandes études moins alarmistes: La mise en regard de l'étude CREDOC et de la cohorte américaine NHANES, montre qu'en France, ce sont les plus jeunes qui modèrent le mieux leur alimentation en gras, sucré et salé. En France, malgré leur faible consommation en fruits et légumes, les jeunes adolescents de 15-20 ans ont l'alimentation la plus équilibrée avec les 55-54 ans et c'est la tranche d'âge suivante, les 21-34 ans, avec sa forte consommation de sandwichs et une faible consommation de fruits et légumes qui s'alimente le moins bien. Si ce n'est pas une « consolation », en comparaison avec les jeunes américains, les jeunes adolescents français mangent significativement mieux. La grande étude Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) menée sous l'égide de l'OMS si, elle met en avant des pratiques nutritionnelles sont plutôt « en amélioration » avec 40% des jeunes qui consomment quotidiennement des fruits et des légumes, alerte sur d'autres facteurs de surpoids et d'obésité, liés justement aux modes de vie de nos ados, comme la sédentarité renforcée et l'insuffisance de sommeil. Des facteurs généralement liés au développement, plus large, de troubles métaboliques. Cependant, là encore HBSC montre qu'avec 11 % de nos ados en surpoids, le taux français, sur la tranche d'âge, reste parmi les plus faibles en Europe.


OBÉSITÉ chez les jeunes: Le style de vie fait le risque – ISPSOS
Cela dit, la menace d'une prévalence accrue de l'obésité des jeunes n'est pas à exclure et toutes mesures de prévention en amont sont bienvenues. Mais le constat d'IPSOS semble pessimiste, avec selon ses résultats, auto-déclarés, près d'1 jeune sur 3 qui rencontre des problèmes de poids (32%) et 19% en état de surpoids ou d'obésité, et…13% en état de maigreur. Y-a-t-il sous-évaluation ? Ou faut-il plutôt se fier aux grande études de cohorte ou épidémiologiques. Le point d'accord est ici la prise en compte des facteurs de mode de vie qui favorisent, chez les jeunes, le risque de surpoids et d'obésité : On retrouve ici,


·   -le facteur sédentarité, avec 61% des jeunes qui déclarent manger au moins une fois sur deux devant un écran,


·  - le facteur grignotage, avec 54% des jeunes qui déclarent prendre au moins un repas sur deux en horaires décalés et plus d' 1 jeune sur 3 qui, lorsque stressé, déclare grignoter toute la journée,


·   le facteur solitude, avec 47% des jeunes qui prennent seuls au moins un repas sur deux , 1 jeune sur 4 qui saute souvent un repas, et un temps très court consacré aux différents repas (9 minutes pour le petit-déjeuner, 24 minutes pour le déjeuner et 27 minutes pour le dîner),


·   le facteur Boissons sucrées, avec 23% des jeunes qui en consomment au cours des repas.


Sur le facteur sédentarité, on retrouve l'insuffisance de pratique d'exercice physique avec 1 jeune sur 3 qui déclare ne pas pratiquer de sport et la préférence donnée aux outils « de téléphonie mobile » vs la qualité de l'alimentation…En bref, rien que de très neuf dans ces résultats, qui constituent néanmoins une alerte supplémentaire sur la nécessité, de développer, particulièrement sur les axes de mode de vie, la prévention du surpoids et de la sédentarité chez les jeunes.


Source : IPSOS Les habitudes de vie des jeunes les exposent au surpoids et à l'obésité et Credoc Comparaison des modèles alimentaires français et états-uniens


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