Chronique Le Cabriolet

« L’amour fait passer le temps et le temps fait passer l’amour ». Ce proverbe Italien illustre avec brio les préliminaires de la comédie musicale et romantique Le cabriolet, qui se joue actuellement à La Comédie Bastille

Celle-ci débute par une chanson, d’amour pour lui, et de désamour pour elle. Néanmoins, ils sont prêts à prendre la route vers l’Italie, pays de la passion, des spaghettis et de leur voyage de noces il y a vingt de cela.

Aux parfums d’opérette moderne et de « road movie », Camille Saféris et Hervé Devolder ont su nous transmettre, à travers ce magnifique texte en rimes, l’histoire d’un couple au bord de l’usure, à bord d’une voiture, qui tente d’échapper à son quotidien et de raviver cette flamme qu’il croit éteinte.

Les comédiens, Camille Saféris et Juliette Galoisy sont incroyablement drôles et sincères. Nous nous délectons devant ces deux personnages à la fois ordinaires et haut en couleurs, devant cet amour fragile où l’on chante des vérités douloureuses pour l’autre, où l’on fredonne ses insatisfactions et où l’on serine des mots durs mais doux aussi…

N’oublions pas Hugo Renard, pianiste, comédien et bruiteur fantastique. Il nous emporte dans un imaginaire riche, digne d’une comédie musicale Hollywoodienne.

Cette farce aigre douce tout en poésie et en humour nous questionne sur le cœur même de ce qu’est l’amour et la nature humaine.

En effet, face à l’intimité de ces deux époux, nous nous prenons au jeu, nous rions des diverses situations et de nous même aussi un peu. Car quelque soit le chemin de vie que l’on prend, il y a toujours un cabriolet qui nous attend pour nous emmener vers cette folle aventure qu’est le couple…

Le Cabriolet, La Comédie Bastille, du mardi au samedi à 19h30 et le dimanche à 17h, durée 1h15.