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Chamamé de Leonardo Oyola

Publié le 15 octobre 2012 par Fromtheavenue
Chamamé de Leonardo Oyola Chamamé, c'est comme prendre une grosse bastos dans la gueule sans être arrivé à l'éviter. Un road-movie halluciné qui démarre sans s'arrêter. Chamamé, c'est voir un film de Tarantino en se disant : ok, une scène tranquille où ça discute de fric, de nanas et de pétards... mais elle arrive quand la tuerie ? Des dialogues, du genre : Vingt, vingt-deux ans, il en avait pas plus, le bidasse qui trônait à la réception. Il était même pas né quand Terminator est sorti au ciné, un des films préférés du Pasteur. L'autre, c'était Le Roi des Rois. "J'suis un ami de Sarah Connor. On m'a dit qu'elle était ici. Je peux la voir ? a demandé Noé en entrant dans le commissariat. Le gamin a lâché son stylo et l'a regardé, tout étonné. "Seigneur, qui cherchez-vous, monsieur? - Primo, le Seigneur est aux Cieux, fiston. Deuzio, c'est à ce moment-là que tu aurais dû répondre : "Non, elle est en train de faire une déposition." ALors, je t'aurais demandé : "Où est-elle? et toi : "Ca peut durer longtemps. Vous n'avez qu'à attendre. Il y a un banc, là..." On peut pas dire que tu m'aides. - Monsieur, a repris le garde-chiourme. Je ne comprends rien à ce que vous me racontez." (...) Les balles qui lui ont troué la poitrine, il n'a pas eu le temps d'entendre le bruit de la détonation. La tuerie a commencé sans prévenir et le feu d'artifice explose. Et là je peux vous dire que le lecteur s'en prend plein la tête. Chamamé, c'est une chanson et danse d'une région argentine. Un mot qui signifie "agir sans réféchir". Sans plan, sans méthode, de façon improvisée. Pourtant, Perro et le Pasteur Noé, en avaient un ,de plan pour récupérer un max de fric. Sauf que malgré leur code d'honneur, l'un (Le Pasteur) a doublé l'autre. Et évidemment, après son séjour en prison, Perro est bien décidé à se venger de son compagnon de route. Chamamé c'est aussi un retour dans le passé de ces deux allumés, dans leur enfance. En arrière plan, leur goûts musicaux (le rock et les Guns N'Roses) et les séries B, bien pourries. Leonardo Oyola nous offre une bande son tout au long du récit qui plante bien le décors. J'adorais conduire en écoutant un des morceaux des Smashing Pumpkins, "1979". Y'avait un truc dans ce titre qui me faisait monter l'adrénaline, comme quand je passais les vitesses.(....) Bon, dans "1979", y'a un passage où le chanteur change de ton. On ressent parfaitement sa douleur. Ca sent la tristesse, la mélancolie. Mais attention, il ne faut pas se méprendre sur nos deux pirates de la route. Montrer le moindre sentiment, c'est réservé aux pédales et aux fiottes. Ici, place aux vrais mecs, à la baston et aux scènes bien musclées. Léonardo joue sur les codes du cinéma de série B qu'il parodie avec jubilation. Cependant, j'avoue m'être perdue dans certaines scènes et délires. Un roman  qui sent la testostérone à 150% et qui décoiffe. Je remercie Babelio pour ce partenariat et les Editions Asphalte pour l'envoi de ce roman.

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