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#184 Do Not Disturb

Par Victoireroset @victoireroset

Vendredi soir dernier, je suis allé voir le nouveau film réalisé par Yvan Attal : Do not Disturb. Toujours enchantée par les oeuvres de monsieur Attal, j’avais plaisir de retrouver François Cluzet, Asia Argento, Charlotte Gainsbourg et Laetitia Casta.

#184 Do Not Disturb
J’ai envie de vous parler de ce film, car sincèrement, je ne sais pas trop quoi en penser. Je me lance dans l’écriture de ce post, ne sachant pas du tout comment il va finir…

Le pitch est assez intrigant, et c’est cela qui m’a poussé à me diriger dans une salle obscure. En quelques mots, voici ce qu’Yvan veut nous narrer :

Deux amis qui ont fait les beaux-arts il y a quelques années se retrouvent bien longtemps après. Très proches, l’un (Yvan Attal) s’est marié (avec Laetitia Casta) et vit une vie normale et normée en banlieue parisienne, tandis que l’autre (François Cluzet) mène une vie de vagabond aux quatre coins du monde, cherchant toujours à réaliser l’oeuvre de sa vie. Les retrouvailles sont chaleureuses et inattendues. De fil en aiguille, le parisien traditionnel qui s’apprête à concevoir un enfant, se ressent pousser des ailes, se laisse influencer par son vieil ami, et ensemble, lors d’une soirée arrosée, décide de réaliser un porno amateur les mettant en scène tous les deux. Une oeuvre inédite : deux amis hétérosexuels décidant d’avoir un rapport sexuel ensemble.

#184 Do Not Disturb
#184 Do Not Disturb
Histoire un peu étrange, complètement loufoque, amenée en 20 minutes par le réalisateur. Une fois cela posé, on découvre pendant une heure et demi les relations qui lient les deux hommes, et leur façon d’appréhender ce projet incongru. Rien à dire concernant le jeu des acteurs, tous jouent à la perfection, dans des rôles souvent à contre emploi. Charlotte Gainsbourg m’a fait sourire en lesbienne butch tatouée donnant le sein, Joey Starr en taulard fan de Dalida, et François Cluzet en aventurier bodybuildé. Même Laetitia Casta, l’-ex-mannequin est touchante et joue juste dans le film.

La réalisation est volontairement glauque. Tous les acteurs sont « moches », la lumière grise et bleutée. Ca ne pardonne pas, tous le monde mérite d’aller chez le dentiste, c’est la fête de la dent de travers. Pas de sponsors lingerie non plus, les slips kangourous sont de la partie. Pas de chichis, l’esthétique est réduite à son plus simple appareil. Un moment de vie ultra réaliste, pas du tout excitant, jamais sulfureux. C’est cru, et les personnages se montrent pathétiques. Ce n’est pas une critique, disons que ce sont tous des anti-héros, des gens lambda, qui se lancent dans une aventure glauque, et ils se montrent tous avec leurs faiblesses, leur sale tête, leurs gêne et leurs sentiments cachés.

Je crois que je ne m’attendais pas du tout à ça, surement à quelque chose de plus classique, de plus comique ou sexy, au pire graveleux. On me dit « deux potes hétéros veulent se rendre intéressant en se sodomisant », je m’attends à un truc bien vulgaire que seuls les français savent nous conter. Et bien non, j’ai été surprise de la façon d’aborder ce thème, plutôt surprenant et la limite n’est jamais franchie. Difficile de savoir si j’ai aimé ou pas, car objectivement, il n’y a pas de vraie critique à apporter. Ca tient la route, à partir du moment où l’on accepte le scénario. La fin m’a déçue même si finalement, avec le recul, elle est plutôt très juste.

En écrivant ceci, j’ai envie de vous dire que ce film est finalement bon. Pourtant, ce n’est pas ce que j’ai ressenti dans l’immédiat en sortant de la salle. Le mieux est surement de vous faire votre propre avis et de venir l’exposer ici, pour me sortir de mon flou généralisé !

Victoire.


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