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Fashion Week Printemps-Eté 2013 – Suite

Publié le 26 septembre 2012 par Fabricegil @thenewreporter

Suite des défilés du deuxième jour de la Fashion Week Parisienne.Accostons sur l’île secrète où travaillent les créateurs en quête de modération et de modernité.Les collections Printemps-Eté 2013 affichent une séduction moins évidente pour certains, plus intime et tourner vers soi.
10h30Atsuro Tayama investi le Laboratoire, en présentant une collection quadriptique. La présentation commence avec du noir, beaucoup de noir. Les pantalons corsaires dentelles, les vestes asymétriques ceinturés et autres tailleurs-jupe s’affichent dans une modernité poético-rock."Army" illustre le second tableau. Kaki, bleu ou vert gazon, l’imprimé militaire est omniprésent sur de nombreuses pièces. Décliné à volonté, le textile des armées évoque un je ne sais quoi revendicateur, d’un monde perturbé qui sent le besoin de se défendre. Les pièces en cuir perforé sont remarquablement exécutées.Le Chambray et le jean composent le troisième tableau. Une tendance que Monsieur Tayama affectionne certainement pour ses qualités confortables et pratiques. Je retiens une charmante petite robe droite manches courtes qui devrait, j’en suis sûr, remporter un vif succès auprès des clientes averties.Une présentation qui devait se terminer sur des vêtements imprimés Tie and Die. Une tendance que le créateur japonais semble mettre en avant de façon récurrente. Le crochet est généreusement associé à d’autres matières. Il se distille ici et là de façon sensuelle et féminine à travers d’amples gilets et robes multiples.Fidèle à son goût prononcé pour la géométrie, vous l’aurez compris, Atsuro Tayama n’a pas fini de nous étonner.
12h00Marcel Marongiu chez Guy Laroche continue sur la filiation de la saison dernière en présentant une collection douce et sophistiquée, citadine et raffinée.Le créateur franco-suédois s’amuse à créer des coupes simples et classiques toujours pourvu d’une touche originale optant pour le choix d’un imprimé graphique vitaminé ou d’un textile souple et nerveux, le tout jouant avec les transparences sensuelles.Le style et l’identité Laroche est reconnaissable.Pour cette saison, on reconnaît un vestiaire 80’s working girl / hommage à Yves, avec de belles femmes allurées vêtues de manteaux d’été simplement posée sur les épaules. Les robes estivales en jersey de soie sont longues, fluides et voluptueuses. Les jeux d’imprimés, de découpes évoluent sur des robes/genoux soignées.Une garde-robe estivale dont les tonalités oscillent entre vert, marine, blanc et rose pâle. Une fois de plus, des vêtements "portables", accessibles à toutes les femmes soucieuses d’une féminité exacerbée.
13h00Nicolas Andreas Taralisémerge naturellement comme la figure de proue d’une mode qui se veut psychologique et spirituelle. Pour preuve, une atmosphère de "purgatoire" a subitement envoûté le Garage de Turenne, en ce début d’après-midi.Une ambiance subtilement macabre, influencé par un style contemplatif et futuriste. Toujours en quête de transcendance vers un ailleurs indécis, Nicolas Andreas Taralis cultive une mode qui s’offre le luxe inouï de prendre le temps de se trouver, de raconter sa différence.Tels des "fantômes" les mannequins erraient paisiblement dans un état second, âmes cherchant la lumière. La silhouette composée d’une veste en tissu métallisé fileté d’or sur un slim en coton huilé a retenu toute mon attention. L’aspect vaporeux et éthéré de la mousseline noire et/ou blanche des robes longues accentue le style ectoplasmique voulu pour cette collection.Une présentation étrange et savamment travaillé, illustré par "Anabasis" - Dead Can Dance en fond sonore.Le paradis n’est plus très loin…Fabrice Gil

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