Bienvenue chez les Ch’tis

Je ne sais rien refuser : je viens de voir « le » film dont tout le monde parle, entraîné par ma Françoise, à moitié Nordiste par sa mère et ayant vécu « là-bas » pendant plusieurs années mais surtout fan de Dany Boon. Oui, je sais, je sais, Dany Boon, mais chuuuut, un peu de respect, pas de ricanements s’il vous plaît. Dany Boon, il est pas con, ce mec.

J’étais un peu septique au départ car je me méfie de l’humour cinoche franchouillard bien souvent comique troupier servi à la grosse louche et, aussi, je craignais de voir un super documentaire de promotion touristique pour le Nord Pas de Calais. Miracle, il n’en fut rien. Dès les premières images, je fus conquis. C’est un film bon enfant avec beaucoup d’humour et surtout profondément humain car axé sur les gens simples comme la plupart d’entre nous. Généreux et désopilant.

Beaucoup d’entre vous ont vu le film ou le verront et je n’en dirai donc pas plus d’autant que mon propos qui suit dépasse ce cadre. 

Ce qui m’a très fortement frappé, moi Belge de France, et qui m’a touché au plus profond de moi, c’est l’immense proximité de style de vie et de parler du Nord avec ma Wallonie natale et surtout, bien sûr, le Hainaut frontalier. J’entendais parler certains de mes amis tournaisiens et mouscronnois. Et les baraques à frites, les fricandelles, « l’américain », les chicons au gratin, les carbonnades, tout ça c’est bien de chez nous. Certains mots picards m’ont aussi rappelé le dialecte wallon de ma région natale en Ardenne, bien loin du Hainaut, tels que « braire » (pleurer), « brâmin » (beaucoup) et d’autres qui m’échappent. Ma conclusion est que la Wallonie est bel et bien française et que son giron culturel, j’ose dire son cœur, se trouve en France. Quand les Wallons le comprendront-ils ?