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Il paraîtrait...

Publié le 21 octobre 2012 par Ericguillotte

- que depuis quelques années, on constate une hausse des résidus d’œstrogènes, les hormones sexuelles femelles, issus des résidus contraceptifs, dans les rivières en Europe et aux Etats-Unis. Ces œstrogènes se retrouvent dans notre eau du robinet car les stations de filtration ne parviennent pas à éliminer ces molécules. Ouvrons les yeux ! C’est une révélation ! Un tsunami informationnel ! Un bouleversement mondial, voire même un retournement de situation ! Des résidus contraceptifs ? Qui le croirait ? Appelons un chat un chat ! Ce sont des actes terroristes féministes ! Elles jettent les hormones exprès, c’est sûr ! C’est même indubitablement incontestable ! Ouh, l’ouragan ! Ouh, la tempête ! Elles ont tout manigancé !  Dire que certains hommes se battent à leur côté pour défendre leur cause, la parité, l’égalité et toutes ces fariboles ! Et qu’apprend-on ? Les femmes, ouh les vilaines, nous ont intoxiqués depuis des années ! Que les non-machistes arrêtent de croire qu’ils ne sont pas machos ! Ils le sont, au fond d’eux-mêmes ! Mais le poison hormonal a coulé dans leurs veines ! Ils se féminisent ! Heureusement, une poignée d’irréductibles hommes, qui ne tournent qu’au vin et à l’alcool fort, résistent à la malignité toxique de ces êtres qui non seulement voudraient nous faire penser comme elles, mais peut-être nous faire pousser les seins ! Ouh les perfides ! Elles nous ont contaminés ! Mais. Ah, ce beau mais. Mais c’est peut-être bien ! Quoique ! Damned ! Parle-je sous l’effet des œstrogènes avalés, tel un naufragé volontaire, ou sont-ce mes propres idées ? Je ne sais plus. A coups de poisons ou de désinformations, notre cerveau a du mal à retrouver ses petits neurones et se mélange les synapses, les fils se touchent et les circuits court-circuitent. Pouvez-vous m’indiquer la direction de la salle de soins ? Commençons par panser nos pensées avant de penser à penser.

- que les résidents non européens n’auront sûrement pas le droit de voter aux élections municipales de 2014. François Hollande envisagerait de repousser sa promesse d'accorder ce droit. Est-ce que dire, la procrastination c’est maintenant, serait décrire ou serait médire ? Ni l’un ni l’autre, peut-être. Après le report de la loi sur le mariage pour tous, on remet à plus tard le droit de vote des étrangers, aussi. Soit, la gauche en parle depuis 1981, ils ne sont plus à quelques mois près pour prendre la décision. Et parfois, truisme, il vaut mieux mûrement réfléchir. Soit ! Mais, cette loi nécessite une retouche dans le marbre constitutionnel, et donc un vote des trois cinquième du Parlement. Et donc, il faudrait obtenir le soutien d'une trentaine de députés de droite. Qui sont contre. Peut-être par principes, mais surtout parce qu’ils s’opposent à ce que le gouvernement soumet, comme toujours chez nous, un peu plus de la moitié propose des lois, que chacun juge bonnes ou mauvaises à l’aune de ses convictions, mais de toute façon, l’opposition s’oppose, quelle que soit la couleur au pouvoir. Le rejet parlementaire sur le sujet est plus que probable. Vu sous cet angle, quand le nez se rapproche du mur, on freine des quatre fers ! Mais si François est sûr que ça ne passera pas, pourquoi reporter ? Se donner le temps de la persuasion des députés par essence opposés ? Ou préparer les oubliettes en justifiant d’autres priorités ? Ils doivent se faire quelques nœuds dans les hémisphères, ces décideurs pour décider des décisions qu’ils veulent proposer ! Devraient-ils panser leurs pensées avant de penser à penser ?

- que l'Espagnol Kilian Jornet a remporté pour la deuxième fois la très éprouvante Diagonale des fous, vendredi à la Réunion, un ultra-trail de 170 km et 10.845 mètres de dénivelé positif, l'équivalent de l'Everest et du mont Ventoux posés sur l'un l'autre. Il a bouclé la course en un peu plus de 26 heures, ne s'arrêtant quasiment pas aux points de ravitaillement. Ça ramène les footings du dimanche matin à des nano-trails, à peine. Est-ce que ça relativise, ou est-ce ça minimise ? Est-ce même comparable ? Il faudrait interroger le coureur fou ! Fait-il sa liste de courses pendant 26 heures ? Fait-il le vide ? Qu’est-ce qui se passe dans sa tête ? Compte-t-il les mètres ? Ses pas ? Regarde-t-il où il compte mettre ses pas ? A-t-il besoin de ces 26 heures de course endurante pour évacuer les toxines et pour, bien vidé, vainqueur, se poser, et là, commencer à réfléchir ? Doit-il panser ses pensées avant de penser à penser ?


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