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Marine nationale : La nouvelle frégate FREMM "Normandie" a été mise à flots le 18 octobre à Lorient

Par Theatrum Belli @TheatrumBelli

Le 18 octobre 2012, la DCNS a mis à flot sa troisième frégate furtive multi-mission FREMM "Normandie". Etaient présents pour cette cérémonie Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances et Patrick Boissier, patron de DCNS.

Débuté en 2002, le programme FREMM a été engagé en partenariat avec l’Italie afin de remplacer des bâtiments de guerre des deux pays qui arriveront en fin de vie vers 2020 (pour la France, type F67 "Tourville" et type F70 "Georges Leygues"). 11 frégates ont été commandées par la France et une dizaine par l’Italie. Une frégate a également été commandée par le Maroc qui sera livrée en 2013.

Crédit photos : Stéphane Gaudin / THEATRUM BELLI


Sur les 11 frégates françaises, 9 sont destinées à la lutte anti-sous-marine (version Aquitaine, mise à flots en 2010, opérationnelle dans la Marine nationale début 2013) et 2 sont destinées à la défense anti-aérienne (version FREDA).

La collaboration bilatérale franco-italienne permet "une réduction des prix unitaires de production et du coût global de possessions".

La frégate multi-missions est destinée à :

  • Garantir la sureté de la FOST (force océanique stratégique) ;
  • Participer au dispositif de prévention dans le cadre de la protection des intérêts nationaux ;
  • Contribuer aux capacités d’intervention et de réaction immédiate dans les domaines de le projection de puissance, notamment grâce à la capacité de frappe dans la profondeur qui lui confère l’emport du missile de croisière naval (MDCN) ;
  • Contribuer aux opérations de projection de force en assurant la protection d’un groupe aéronaval ou amphibie contre les menaces aériennes, de surface et sous-marines ;
  • Participer aux missions de sauvegarde maritime ;
  • Exercer le commandement d’une force aéronavale nationale ou interalliée. 

Plusieurs entreprises participent à l’intégration d’un système de combat évolutif :

- Thales pour la suite sonar (sonar de coque 4110 et sonar remorqué VDS 4249), le radar Herakles (équipant également les frégates singapouriennes) adapté à l’utilisation des missiles Aster 15 et 30, le système de communication

- MBDA pour le missile anti-aérien Aster 15 et 30, le missile anti-navire Exocet MM40 Block 3, le missile de croisière naval pour la frappe en profondeur.

- SAGEM pour la conduite de tir optronique NAJIR MM permettant la mise en œuvre automatique de la tourelle de 76mm, le système de lance leurre NGDS (New Ganaration Dagaie System), les centrales de navigation numériques à gyrolaser Sigma 40.

Patrick Boissier, patron de DCNS a déclaré : "Nous avons décidé de réaliser en France l’intégralité de la construction des frégates FREMM alors qu’il était prévu à l’origine, compte tenu des contraintes financières du programme, d’en délocaliser une partie dans des chantiers étrangers à bas coût. (…) Ce développement est le fruit de la mobilisation quotidienne des compagnons et ingénieurs de DCNS et ses partenaires. (…) Nous sommes fiers de contribuer, à notre échelle, à la ré-industrialisation de la France."

A l’heure du Livre blanc, cette passion de la mer doublé d’un fort volontarisme trouvera-t-elle un écho positif si l’on tient compte des défis de ce XXIe siècle où la mer tient de plus en plus un rôle majeur, surtout pour notre pays qui a la deuxième Zone Economique Exclusive (ZEE) au monde (après les Etats-Unis) qu’il convient tout à la fois de protéger et d’exploiter durablement. Et si nous y ajoutons l’Union européenne et la Russie l’enjeu continental et maritime devient primordial en terme de partenariat stratégique.


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