Magazine Cinéma

[Critique DVD] The king of New-York

Par Gicquel
[Critique DVD] The king of New-York

A sa sortie de prison, Frank White veut reconquérir à tout prix son territoire du Bronx et utilise toutes les méthode qu'il juge nécessaire. Sur les conseils de son avocat, il finance un hôpital, ce qui lui vaut le titre de 'roi de New York' par la presse.

[Critique DVD] The king of New-York
"The king of new york - Edition limitée boitier collector métal [Blu-ray]" de Abel Ferrara

Avec : Christopher Walken, David Caruso

Sortie le 24 octobre 2012

Distribué par Carlotta Films

Durée : 103 minutes

Nombre de : 1

Film classé : 16 ans et plus

Le film :

★
★
★
½
☆

Les bonus :

★
★
★
☆
☆

C’est ce que j’appelle se foutre de la gueule du monde. Ce film qui dure une bonne centaine de minutes a certainement une heure de pur bonheur cinématographique. Et puis, comme s’il en avait trop fait,  Abel Ferrara revient à des codes tout à fait classiques du cinéma de gangster. Ca tire dans tous les coins à la John Woo, ça se course et ça se tamponne, et puis au final le méchant a ce qu’il voulait, même si l’histoire n’est pas plus tendre avec les gentils.
Là je parle des policiers qui en réalité n’ont rien de sympathique. Je ne vous dirais pas comment ils vont s’y prendre pour coincer « l’homme qui sortait de prison et qui voulait se racheter », mais une chose est certaine, ils ne le lâcheront pas d’une semelle.

C’est le nœud de l’intrigue, ce pourquoi Ferrara a mis tout son talent au service d’une œuvre qui dès l’ouverture nous dit que Ferrara est grand. Le générique dure très exactement huit minutes, et il est prodigieux car on pressent déjà tout ce qui va se passer, à travers le regard et la déambulation nocturne de notre héros.

Image de prévisualisation YouTube

Il s’appelle Frank White et c’est Christopher Walken qui le joue. Ou l’inverse. Il y a confusion des rôles, dès que le type à peine les pieds dehors maîtrise l’air qu’il respire. Encore quelques détails à régler, et puis éliminer les gêneurs.
Son équipe s’en charge pendant que monsieur prend sa douche. Ferrara passe de l’un à l’autre, impérial ; tapis rouge pour ces dames, c’est du sang et cocaïne pour tout le monde. Ferrara/Walken/White fait le ménage. La mise en scène diabolique se charge d’expédier les affaires courantes, avec l’élégance d’un gentleman pris aux bras d’une traînée.

Notre héros est de la même trempe. Le voici rédempteur et justicier, brasseur de dollars, convoyeur de blanche, mais pas touche à la gamine qui voit son « protecteur » filer, in nomine patris, sous des champs de pâquerettes. Même punition pour ces marchands de sommeil à qui il en accorde toujours un, définitivement.

[Critique DVD] The king of New-York

C’est un caïd par ordinaire que Ferrara nous montre ainsi en si mauvaise compagnie. Victor Argo, David Caruso, Laurence Fishburne, ou bien encore, Steve Buscemi, pas encore vraiment connu, mais qui la même année allait sortir dans « Miller’s crossing » et « Les arnaqueurs ». Ajoutez à ça « The king of New-York », un film dans lequel il aura un tout petit rôle. Mais qui l’aidera à devenir grand.

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec Ferrara

C’est après avoir vu Terminator, ce qu’en attendait le public, et l’impact sur le 7e art, que le cinéaste a eu l’idée de son film. « J’ai voulu essayer de me mettre dans cette ambiance, écrire une histoire qui susciterait une vive réaction du public ». En cherchant l’originalité dit-t-il encore, son film étant devenu à ses yeux, « une métaphore de l’aspect fugace de Wall strett, ces escrocs devenus nouveaux riches face à la classe prolétarienne des flics ».
Il raconte aussi comment la production a démarré. « On est allé déjeuner en Italie et un gars nous a fait un chèque de 5 millions, vous imaginez, c’est du passé ça n’arrivera plus ».

  • Entretien avec le producteur.

Augusto Caminito raconte des petits trucs assez marrants sur et autour du film, sur la distribution; ça démystifie et ça éclaire.

En bref

Le film

★
★
★
½
☆

Ca frise pendant une heure le chef d’œuvre, quant tout à coup Ferrara redescend sur terre et termine sur un classique du genre. Mais sur l'ensemble on ne s'ennuie pas un instant, surtout avec un héros de la trempe de Christopher Walken

Les bonus

★
★
★
☆
☆

Le réalisateur et le producteur reviennent sur l'aventure qui , étant donné les circonstances, aurait pu bénéficier d'une intrusion dans les coulisses....


Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (2)