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La suite est désormais claire.

Publié le 24 octobre 2012 par Chapitre5.com

Notre scénario économique et boursier est inchangé depuis près de deux ans.Nous attendons un redoublement de la crise boursière. Les derniers développements  confirment notre analyse. Pourquoi ? Parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il n’y a que les intégristes et les idéologues pour l’ignorer. En effet:

La récession est mondiale. Comme en 1930.

Elle se déroule selon le schéma enseigné par l’histoire, et dans les universités. On peut donc prévoir la suite. Elle succède à une forte croissance qui avait commencé en 1980 avec l’entrée en force de technologies nouvelles ( la machine à vapeur en 1810, le chemin de fer en 1840, l’ électricité, la chimie etc… ). Cette croissance s’est achevée en 2001.  Les Pouvoirs publics ont tenté de la prolonger  par une bulle de dettes jusqu’en 2007. Puis, explosion, inévitable, de cette bulle  et du système financier international avec elle. La récession se poursuit par la « destruction créatrice »  dans l’industrie et les services: déjà décrite par  Schumpeter dans les années 30. Elle se terminera par l’émergence de sociétés et services nouveaux, ainsi que de nouveaux rapports de force dans le monde au profit de ceux qui auront su s’adapter, et sur les décombres des entreprises et des pays qui n’y seront pas arrivés.

L’interventionnisme des Etats a pour principal effet de retarder les échéances en protégeant les proches du Pouvoir et les privilégiés contre le changement. Ces privilégiés sont les catégories sociales à l’abri de la concurrence et de la mondialisation. Il serait politiquement incorrect de les désigner… mais ils commencent déjà à faire grève.

Donc, on peut prévoir la suite, sauf à se croire en fin du monde, attitude puérile.

En France, comme dans la grande crise de 1930, la culture locale a réussi à bloquer l’adaptation aux temps nouveaux. L’ annonce que le rapport sur la compétitivité demandé par le Chef de l’Etat, « n’engage que son auteur » confirme le refus de tout changement par la classe dirigeante; comme en 1934. La réforme nécessaire de la fiscalité n’aura donc pas lieu sereinement : il s’agit de déplacer le poids des cotisations sociales depuis les salaires vers la valeur ajoutée. On l’étudie depuis près de 20 ans, dans des cercles de gauche et de droite ! (Nota: même scénario à la fin de l’ Ancien régime, puis avec l’institution de l’ impôt sur le revenu). Donc, la France sortira de la crise une fois de plus avec retard sur les autres, et sans doute après une explosion sociale, comme en 1934/1936/1940.  Les mêmes causes engendrent les mêmes méfaits… 

Comment faire pour survivre et pour tenir jusqu’à la reprise internationale ?

Réponse: garder confiance: c’est au « son du canon et non pas dans celui des violons » qu’on fait les meilleurs placements. La même analyse économétrique annonce la fin de la crise mondiale vers 2014/2016.

D’abord,  attendre le nouveau creux boursier qui interviendra partout après l’élection US. Tout l’ annonce: graphiques et analyse technique, soutien artificiel des cours grâce aux faibles volumes. Voyez notre blog précédent:

1 : des « cours fait à la main » par les ordres en flash trading des salles de marché. Aucune valeur ajoutée. Ce ne peut avoir qu’un temps.

2 :  le flot de liquidités attribuées aux grandes banques par la Fed risque de se terminer le 7 Novembre, après un coup de chapeau de Wall Street si M. Romney gagne. Il faudra bien rééquilibrer le budget public et redonner du sérieux à la devise US. Comme avec M. Reagan en 1980. Question de sécurité nationale et il y a encore un Etat américain. Sinon, le Yuan chinois pourrait lui tailler des croupières, ce qu’il fera d’ailleurs tôt ou tard, assis sur un tas d’or qui s’accroît de 400 tonnes chaque année. Dans tous les cas de figure, la bagarre partisane sur le « fiscal cliff » pèsera sur les indices. Comme en Août 2010.

3 : Les résultats 2012 des entreprises sont plutôt médiocres, leurs guidances 2013 encore plus. Les résultats d’Apple ou Intel n’annoncent pas le printemps. Des pans entiers de l’industrie occidentale s’effondrent, surtout en Europe : normal, les Etats y sont intervenus pour leur éviter la peine de s’adapter. A contrario, aux USA la faillite de GM lui a permis de fermer des usines et de redémarrer sur des bases saines: c’est GM qui peut racheter Peugeot où la présence d’un ami du Pouvoir dans son Conseil ne changera rien. 

Donc s’abstenir d’investissements purement européens. Notez : les deux candidats à la Maison Blanche n’ont pas cité l’Europe une seule fois dans leur dernier débat TV. Ca se passe désormais ailleurs.

Reste donc … le reste du monde. Et nos multinationales qui y font l’essentiel de leurs chiffres d’affaires. Avec leurs cadres déjà expatriés et leurs filiales locales. Si on fait abstraction des résultats en France, Renault ou les équipementiers autos sont  prospères!

La suite dans un nouveau post.


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