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Aujourd’hui, les riches déterrent la hache de guerre #vautoursduJDD

Publié le 28 octobre 2012 par Mister Gdec

 

Aujourd’hui, les riches déterrent la hache de guerre #vautoursduJDD

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Aujourd’hui, c’est compète de riches. Après les #geonpi, les #vautours

 » S’ils nous sortent un machin à l’eau tiède, les hostilités seront lourdes, les réactions excessivement violentes. Il y a des gens à cran dans nos rangs «  (source)

Il fallait s’y attendre… Le gouvernement ayant baissé son pantalon devant le mouvement des #geonpi, cela ne pouvait que donner l’idée à d’autres, plus puissants, de s’engouffrer dans la faille. Ils le font aujourd’hui dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche :

« Les PDG des 98 plus importantes entreprises françaises demandent au gouvernement une baisse massive des charges pour les entreprises.  .. l’association française des entreprises privées (Afep) demande d’urgence une baisse massive des charges et 60 milliards de réduction des dépenses.  » Nous sommes arrivés au bout de ce qui est supportable « , expliquent-ils. Cinq d’entre eux posent en une du journal: Jean- Pierre Clamadieu, président du comité exécutif de Solvay, Serge Weinberg, président du conseil d’administration de Sanofi, Pierre Pringuet, président de l’Afep et DG de Pernod Ricard, Robert Brunck, président du conseil d’administration de CGG Veritas et Gilles Michel, PDG d’Imerys. Cinq entreprises qui à elles seules pèsent plus de 128 milliards d’euros. »

Aujourd’hui, les riches déterrent la hache de guerre #vautoursduJDDsource

Notons pour commencer gentillet l’analyse de cet ultimatum que le conseil en communication du Medef, honorable syndicat fort soucieux de l’intérêt collectif et national, aura certainement pris grand soin de ne pas faire figurer parmi ces rapaces qui ont préféré s’exiler en Suisse pour gagner toujours plus. C’est bien. La morale patriotique à la sauce Montebourg est sauve. Cependant, il se trouve que figure pour seul exemple et pour besoin de ma démonstration la société Sanofi, qui aurait mieux fait de se faire plus discret, actualité oblige :

Congrès PS de Toulouse : les Sanofi en tête de cortège réclament le changement

Des centaines de salariés, syndicats et politiques de gauche ont manifesté devant le congrès du PS, à Toulouse. « Le changement, c’est pour quand ? » demandait la banderole de tête. (source)

Origine du conflit : un projet de restructuration qui pourrait entraîner la suppression de 1.200 à 2.500 postes en France selon les syndicats. (900 confirmés par la direction). Ceux-ci remettent « en cause la stratégie de la direction jugée exclusivement financière et de court terme. Selon le rapport, « Sanofi tendrait à sacrifier sa recherche au versement de dividendes toujours plus importants ». Le rapport observe que la moitié des grands acteurs du secteur, et non les moindres (Novartis, Roche, Lilly, Merck . . .) envisagent au contraire d’augmenter leur investissement en R&D. »

Nous y voilà. Le cœur du dossier, assurément. Voilà donc des sociétés qui pour beaucoup (la logique est malheureusement un peu trop courante, comme tout un chacun peut s’en assurer au quotidien) ont préféré dans leur passé miser sur le profit à court terme et l’argent facile des tractations boursières, au lieu d’investir dans la Recherche et le Développement, et aussi, et surtout, les deux étant à mon sens étroitement liés, dans l’humain, d’abord. Qui ont choisi la logique des délocalisations et de la maîtrise des dépenses sur le dos de la main d’œuvre, toujours trop chère, comme leur tribune le dit assez, au cas où le gouvernement, et surtout vous, salauds de smicards, n’auriez pas compris… Et qui pleurent à présent qu’ils seraient mal aimés, que leurs charges sont trop lourdes, et que leur compétitivité dépendrait du coût du travail. Lequel est pourtant certainement beaucoup plus mal en point – demandez donc à ceux qui cherchent du boulot – si l’on en juge par les derniers rapports que ces patrons qui, quant à eux, ne songent certainement pas à pointer à Pôle emploi ni à toucher le RSA.Et qui n’ont jamais rien fait pour rendre le travail plus accessible, et pour lutter contre le chômage. D’où des charges de plus en plus lourdes. CQFD. On appelle cela un cercle vicieux. Il l’est. Le chômage devrait être l’affaire de tous, et pas seulement des chômeurs qu’il est à la mode de vilipender sous le délicieux vocable, si généreux, d’assistés…

Alors, Messieurs, un peu de décence : vous ne crevez pas de faim. D’autres si. Et si vous avez pris dans le passé de mauvaises décisions, mordez vous en les doigts, et commencez par accepter de regarder en face vos propres erreurs. Qui rejaillissent sur l’ensemble de la société. L’état, seul fautif ? Non. La preuve. Commencez par faire le ménage chez vous et on en reparlera. Car si vous déterrez la hache de guerre, sachez que nous pourrions bien le faire aussi. L’argent commençant manifestement à se raréfier en France, et les charognards que sont certains d’entre vous ne songeant manifestement pas à rogner sur leurs bénéfices, ce ne seront pas les plus modestes qui vont se saigner jusqu’aux quatre veines pour asseoir votre confort. Ils n’ont plus rien à perdre. Et les ouvriers qu’on met à la porte malgré leur investissement personnel durable, et des sacrifices significatifs, alors que vous faites pour certains des profits colossaux non plus. Qu’on se le dise. Et surtout, qu’on agisse en conséquence.

Aussi, Monsieur Hollande, Monsieur Ayrault, s’il vous plait : pour l’intérêt de tous, ne baissez pas de nouveau votre pantalon : nous pourrions nous voir contraints de vous le faire manger. Et votre chapeau avec, si ce n’était déjà fait.

&baba;

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